Le Congrès pour la démocratie et le progrès a officiellement investi hier 26 juillet au palais des sports de Ouaga 2000 son candidat à la présidentielle du 22 novembre en la personne de Eddie Komboïgo devant des milliers de militants et sympathisants et des grandes figures de l’opposition

Le palais des sports de Ouaga 2000, lieu par excellence des rendez-vous de grande envergure a été une fois de plus le théâtre d’une cérémonie qui a drainé du monde hier 26 juillet. Cette fois-ci, c’est l’hymne du CDP qui a retenti dans ce complexe sportif, repris en chœur par des milliers de militants, sympathisants venus des 45 provinces du Burkina pour être le témoin de l’investiture de Eddie Komboigo.
Prestations d’artistes, danses et discours et félicitations ont été les grandes séquences de cette activité qui consacre enfin l’adoubement de celui qui portera les couleurs de l’ancien parti au pouvoir à la présidentielle du 22 novembre 2020.

Zéphirin Diabré, chef de file de l’opposition politique et par ailleurs candidat de l’Union pour le progrès et le changement, investi lui-même samedi 25 juillet dans la même salle, était là. Gilbert Ouédraogo, de l’Alliance pour la démocratie et la fédération/Rassemblement démocratique africain (ADF/RDA) était aussi présent, ainsi qu’un représentant du MPP, le parti au pouvoir.
Prenant la parole, Zéphirin Diabré a félicité son camarade de l’opposition pour avoir été choisi pour défendre les couleurs du CDP.« Je me réjouis des relations qui existent entre les deux partis politiques et je voudrais aussi me réjouir de la participation du CDP dans le cadre de concertation du CFOP », a-t-il dit, avant d’ajouter : « la danse des baobabs peut commencer ». Il a ensuite fait une confidence à haute voix : "Moi je vous le dis. De ce que j’entends et de ce que je vois, le candidat du MPP ne sera même pas au second tour ».

Eddie Komboïgo peut savourer une victoire d’étape. Samedi 25 juillet, la justice a débouté Mahamadi Kouanda qui avait introduit une requête en référé pour empêcher son investiture. C’est dire que le candidat du CDP et ses partisans reviennent de loin et c’est avec un grand soulagement qu’ils ont accueilli le verdict.
C’est donc un candidat gonflé à bloc qui "accepte avec beaucoup d’humilité et honneur de porter cette charge exaltante, pour relever le défi de la conquête du pouvoir par les urnes". Pour Eddie Komboïgo, la charge est bien immense mais, il entend bien relever le défis. « Je mesure l’immensité de la charge et de la responsabilité du président du Faso, si celui-ci assume sa mission dans l’action et non dans l’inaction. Je sais que notre peuple et en particulier sa jeunesse fonde beaucoup d’espoir sur mon élection », a-t-il poursuivi.
Il a également émit le souhait de travailler avec tous les militants de son parti à rassembler tous les Burkinabè qui aspirent au changement dans un vaste mouvement progressiste pour arracher la victoire totale au soir du 22 novembre 2020.

Dans son discours, le candidat a dressé un bilan peu reluisant de la situation sécuritaire que traverse le Burkina Faso, avec dit-il, chaque jour son lot de décès. L’économie n’est pas non plus en bonne santé sous la présidence de Roch Kaboré. « l’Economie nationale est à plat. Malgré les discours mirobolants du MPP, les investisseurs ont fui le Burkina Faso. De nombreuses entreprises se sont délocalisées, si elles n’ont pas déposé le bilan, avec pour conséquence l’aggravation du chômage en particulier chez les jeunes. Le seuil de pauvreté s’est trouvé ainsi amplifié », a-t-il ainsi dépeint la situation du pays.
« Je fais le pari que nous sommes à la hauteur de la tâche qui nous attend au lendemain du 22 novembre pour remettre le Burkina Faso sur les rails . J’ai la profonde conviction que nous pouvons réussir, que le Burkina peut s’en sortir et va émerveiller le monde », a-t-il soutenu. Pour ce qui est de son programme présidentiel, le candidat Eddie Komboigo a confié qu’il sera détaillé tout au long de la campagne électorale

Frédéric TIANHOUN
Kaceto.net