C’est donc fini pour le président Ibrahim Boubacar Keïta ! Acculé depuis des mois par de gigantesques manifestations de l’opposition politique et de la société civile, il a finalement jeté l’éponge la nuit dernière après que l’armée l’ait mis aux arrêts ainsi que son premier ministre et les membres du gouvernement.

Sur les écrans de la télévision nationale, IBK est apparu fatigué, portant un maque anti-covid-19, pour annoncer qu’il quittait ses fonctions de président de la république du Mali.
Plus tard dans la soirée, un Comité National pour le Salut du Peuple (CNSP) composé d’officiers de l’armée a annoncé avoir pris ses responsabilités pour empêcher le pays de sombrer davantage. Il appelle toutes les forces vives de la nation à le rejoindre pour assurer une transition qui débouchera sur des élections libres et crédibles. Il se dit attaché à l’accord d’Alger et rassure que les engagements du pays au plan régional et international seront respectés.

Pour l’instant, les partis politiques et les organisations de la société civile, qui ont battu le pavé depuis des mois sont restés aphones.
Comme il fallait s’y attendre, la CEDEAO, a immédiatement condamné le coup de force des militaires et décidé de fermer les frontières terrestres et aériennes de l’organisation régionale avec le Mali. Elle suspend le Mali de toutes ses instances et décide de l’arrêt immédiat de toutes les transactions économiques, financières et commerciales entre le Mali et les autres membres de la CEDEAO, invitant les partenaires internationaux à en faire autant. En somme, un blocus est de fait imposé aux putschistes jusqu’au retour de l’ordre constitutionnel.
Ces décisions de principe suffiront-elles à ramener l’ancien président au pouvoir ? On peut bien en douter.

Kaceto.net