Le président du Conseil supérieur de la magistrature, Mazobé Jean Kondé a affirmé jeudi, que « l’indépendance du juge n’est pas une licence à tout faire », mais une exigence à servir « la justice dans toute sa perfection ».

« Il est important que chaque juge comprenne que l’indépendance, n’est pas une licence à tout faire, mais l’indépendance du magistrat est exigeante et doit toujours servir la loi, le droit, la justice dans toute sa perfection », a déclaré Mazobé Jean Kondé.

Le président du conseil supérieur de la magistrature burkinabè s’exprimait jeudi, à l’ouverture de la rentrée judiciaire 2020-2021.

En mars 2015, Le Burkina Faso a adopté le Pacte national pour le renouveau de la justice qui a mis fin à la nomination de certains magistrats par l’exécutif et qui exclue désormais le président du Faso à la tête du Conseil supérieur de la magistrature.

« L’indépendance est en réalité, une lourde responsabilité du juge qui passe par la culture des valeurs d’intégrité, de probité morale, de conscience professionnelle pour que, ce qui est juste, soit simplement proclamé juste quelles que soient les pressions éventuelles », a ajouté M. Kondé.

Ces derniers mois la justice burkinabè a connu des paralysies à cause de revendications syndicales. Elle a aussi été discréditée grandement sur les réseaux sociaux, en juillet, après la condamnation d’activistes pour outrages à magistrats.

« La confiance nous est accordée quant au fait que nous n’avons pas d’intérêt dans le contentieux qui nous est soumis et que nous ne luttons pas pour notre propre avoir ou pouvoir, nos propres intérêts, mais plutôt pour la protection de la démocratie et des libertés individuelles et collectives. Travaillons alors à mériter cette confiance, ce qui accordera plus de crédit à nos décisions », a recommandé Mazobé Jean Kondé.

M. Kondé a aussi annoncé que près d’une centaine de dossiers pendants en souffrance, toutes chambres confondues, seront jugés en octobre ou au plus tard en novembre 2020.

Pour le président du Faso Roch Marc Christian Kabore, il convient pour chacun des acteurs de pouvoir intérioriser les préoccupations et faire en sorte qu’entre la justice et le justiciable la confiance soit consolidée.

« Les acteurs de la justice doivent comprendre que l’indépendance de la justice doit permettre aux juges d’exercer dans le respect de la déontologie et de pouvoir rendre justice aux peuples » a-t-il conclu.

Agence d’information du Burkina