Le Conseil supérieur de la Communication (CSC) a organisé le samedi 17 octobre 2020 à Ouagadougou, un panel sur l’utilisation des réseaux sociaux par les journalistes professionnels en période électorale. Ce panel qui se tient à la veille de la campagne électorale, vise, selon Azize Bamogo, vice-président du CSC, à échanger avec les journalistes professionnels sur les dispositions qu’ils doivent prendre afin de ne pas être des vecteurs de fausses informations aisément distillées via les réseaux sociaux

Deux communications ont été faites lors de ce panel organisé par le Conseil supérieur de la communication (CSC), modéré par le Dr Cyriaque Paré. Il s’agit de celle du journaliste San Evariste Barro de l’Observateur Paalga et de Hyacinthe Sanou de la Radio Oméga.
Dans sa communication, Evariste Barro a indiqué que les nouvelles techniques de l’information et de la communication sont une variante que les médias et les journalistes doivent impérativement prendre en compte. Les réseaux sociaux notamment offrent de nouvelles opportunités aux médias et aux journalistes, mais ces derniers doivent savoir prendre du recul face à certaines fausses informations (Fake news) qui circulent sur ces réseaux. Ils ne devraient pas se départir de cette exigence professionnelle qui veut qu’ils vérifient la crédibilités des informations auprès de sources sûres avant de procéder à leur publication. Et il existe certaines méthodes et techniques pour vérifier la crédibilité d’une information diffusée sur les réseaux sociaux. Ces méthodes et techniques doivent être connues par les journalistes. Evariste Barro a suggéré que les différents médias puissent tenir des sessions de formations régulières et des recyclages au profit de leur personnel pour leur mise à niveau.

Hyacinthe Sanou a quant à lui expliqué que les Fake News ont prospéré avec la perte du monopole de l’information par les journalistes. Les populations sont devenues des détentrices d’informations et les réseaux sociaux ont offert sur un plateau d’or un espace où elles peuvent partager leurs informations. Face à cette situation, le Directeur des rédactions de Radio Oméga estime que les journalistes doivent faire preuve de plus de rigueur et de professionnalisme dans leur travail pour ne pas être des colporteurs de fausses informations. Il a recommandé l’usage d’outils et de logiciels (application) TinEye et Reversees pour vérifier d’abord la source des images et même des vidéos qui peuvent circuler sur les réseaux sociaux surtout en cette période de campagne électorale.
Selon lui, face à une information, quatre éléments doivent être considérés pour susciter le doute chez le journaliste professionnel. Il s’agit de l’absence de source, le caractère sensationnel de l’information, l’absence de preuve et enfin la culture générale du journaliste. Il a par ailleurs invité les journalistes à s’adapter à l’initiative FasoCheck développée pour mettre à nue les fausses informations véhiculées via l’internet.

Le modérateur, Cyriaque Paré a indiqué que les Fake News viennent rappeler aux journalistes leur rôle central dans la vérification des informations. Le journaliste doit rester une référence en matière de vérification d’information et c’est pourquoi il doit s’assurer que tout ce qu’il publie est vrai, vérifié et vérifiable.

Cheick Traoré
Kaceto.net