La délégation ministérielle de la CEDEAO en Côte d’Ivoire, conduite par Mme Shirley Ayorkor Botchway, Ministre ghanéenne des Affaires Étrangères, a accouché d’un communiqué aussitôt contesté.

Les deux leaders de l’opposition, Henri Konan Bédié et Pascal Affi N’Guessan, ont exprimé leur plus vive stupéfaction à la lecture de la déclaration de la mission de la CEDEAO. Ils rappellent que, face à la menace d’une grave crise électorale, ils ont fait à plusieurs reprises appel à la médiation internationale.

Les deux opposants constatent « avec stupeur » que les termes du communiqué de la mission ne rendent compte « ni de l’esprit ni du fond de leurs échanges et font totalement abstraction de la réalité politique et juridique à l’origine de l’impasse que traverse la Côte d’Ivoire ».

Les candidats Henri Konan Bédié et Pascal Affi N’Guessan exigent le retrait de la candidature, à leurs yeux « anticonstitutionnelle et illégale », du Président Alassane Ouattara, la réforme de la Commission Électorale, la réforme du Conseil Constitutionnel, l’Audit international de la liste électorale et l’assainissement de l’environnement politique des élections.

Dans sa volonté de conciliation, la CEDEAO a passé ces exigences par pertes et profits. A défaut d’accord, les opposants rappellent qu’aucune élection présidentielle ne pourra se tenir à échéance du 31 octobre.

Et de porter l’estocade, dénonçant la partialité d’un texte qui semble à l’inverse condamner les actions de désobéissance civile et pacifique.

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