Le ministre des Affaires étrangères et de la coopération, Alpha Barry et son homologue marocain Nasser Bourita ont inauguré le 23 octobre dernier le consulat général du Burkina à Dakhla, chef-lieu de la province d’Oued-Ed-Dahab, dans le sud du pays. Ils ont par la même occasion signé un accord qui supprime le visa d’entrée pour les ressortissants des deux pays.
Selon le ministre des Affaires étrangères marocain, son pays entend renforcer sa présence en Afrique au Sud du Sahara, dont le Burkina qui capte 10% des investissements chérifiens, notamment dans les secteurs bancaire (Bank Of Africa, CBAO), les télécommunications (ONATEL), dans la cimenterie ( Ciment d’Afrique), les assurances (Saham Assurance) et bien entendu, le transport aérien avec Royal air Maroc, même si l’activité de la compagnie aérienne marocaine est plombée par la COVID-19.

Le ministre a également rappelé que le Maroc a assuré la formation de centaines d’experts et étudiants burkinabé, avec l’octroi de 150 bourses de formation dans les instituts du Royaume, chaque année.

Au cours de la cérémonie d’ouverture du Consulat du Burkina, le ministre marocain a également annoncé que son pays, qui octroie déjà 150 bourses par an, allait en octroyer 30 supplémentaires pour des étudiants burkinabè dans les domaines du tourisme, de l’artisanat, la santé, la gestion et le commerce.
Après avoir frappé durant plusieurs années à la porte de l’Union européenne, sans résultat, le Maroc s’est réorienté vers l’Afrique noire, particulièrement l’Afrique de l’Ouest où il multiplie les investissements dans plusieurs domaines. Mieux, convaincu que son avenir se trouve dans cette partie de l’Afrique, le royaume chérifien multiplie les initiatives et les pressions depuis 2017 pour intégrer la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). Sans succès pour l’instant.

Dominique Koné
Kaceto.net