C’est à Tenkodogo, chef-lieu de la région du Centre-Est que le candidat de l’Union pour le progrès et le changement (UPC), Zéphirin Diabré à lancé hier 31 octobre sa campagne.
Devant une foule acquise à sa cause, il a étrillé la gestion du pouvoir par le MPP et ses alliés et pris des engagements vis à vis des femmes, des jeunes et des personnes âgées.

Dès son arrivée, le candidat de l’UPC a effectué une visite de courtoise au roi de Tenkodogo, "là où tout a commencé" avant d’animer le meeting dans l’après-midi. S’exprimant d’abord en Mooré, puis en Bissa, Zéphirin Diabré a d’abord demandé une minute de silence à la mémoire de Bila Charles Kaboré, le père du chef de l’état, décédé le 27 octobre dernier.
Puis il s’est livré à une critique de la gestion du pouvoir actuel, lui reprochant de n’avoir pas respecté ses engagements. Il a rappelé en 2015, le candidat du MPP et ses camarades avaient expliqué qu’ils avaient l’expérience de la gestion du pouvoir, ce qui est un atout pour apporter un changement qualitatif et rapide dans la vie des Burkina.

A l’heure du bilan, Zéphirin Diabré estime que le MPP et ses alliés ont échoué. "Le bila est mauvais" a t-il dit, sous les applaudissements de la foule. "Si le président Kaboré était un élève, on l’aurait renvoyé pour mauvais résultats" a t-il lancé, concluant qu’il faut "renvoyer l’équipe sortante".
Pour lui, la preuve de l’échec du pouvoir, est que des terroristes sont entrés dans notre pays, tuant et semant la désolation et poussant près d’un million de personnes à fuir leur domicile pour trouver refuge ailleurs.
S’adressent aux femmes, le candidat de l’UPC a rappelé les promesses faites par le MPP de leur accorder des crédits pour mener des activités rémunératrices. Une promesse qui selon lui, n’a pas été respectée.
Il s’est engagé à prendre la question de l’accès des femmes aux crédits au sérieux et pour cela, il promet la création d’une banque réservée aux femmes auprès de laquelle, elles pourront contracter des crédits moins chers pour financer leurs activités.

Aux jeunes, il s’est engagé à leur doter d’une formation afin qu’ils soient des créateurs d’entreprises et non des fonctionnaires, voire des chômeurs après de longues études. Pour lui, les produits chinois qui inondent nos marchés doivent céder la place à des produits fabriqués au Burkina. "Si j’arrive à Kossyam, dans trois à 5 ans, les motos seront fabriquées ici au Burkina et seront commercialisées dans le monde au lieu d’être importées de Chine", a t-il indiqué.
Rappelant qu’il a eu la chance d’avoir été nommé ministre du Commerce à 32 ans, il a promis aux jeunes de leur accorder une place dans son équipe afin de valoriser leurs compétences.
Parlant des vieux, il a insisté sur le respect que nous leur devons en tant que dépositaires des traditions. Il s’est engagé à créer un centre de formation en gériatrie afin de mieux prendre en charge les personnes âgées souffrant de pathologies.

Dans une interview accordée récemment à des médias français, le président Roch Kaboré avait promis de faire rentrer les exilés politiques dans le premier semestre de 2021 s’il était réélu, puis de lancer le processus de la réconciliation nationale.
Zéphirin Diabré doute que le président Kaboré respecte cette promesse "alors qu’il n’a pas engagé la réconciliation nationale depuis cinq ans". Lui jure qu’il le fera afin qu’ensemble, les Burkinabè puissent bouter les terroristes hors du pays et sauver le Faso, thème central de sa campagne.

Georges Diao
Kaceto.net