Le texte ci-contre émane d’une organisation de la diaspora burkinabè en France. Il y est question du vote des Burkinabè de l’étranger en 2020 et sa participation au développement du pays

Le Dimanche 21 Août 2016 de 9H15 à 12H10, à notre initiative, le Comité d’initiative des Burkinabè de France (CIF) a eu l’honneur de rencontrer le Président de la CENI, Monsieur Newton Ahmed BARRY à l’ambassade du Burkina Faso a Paris, en présence de Monsieur le Ministre Conseiller, Ambassadeur par Intérim. Le CIF était représenté par ALIRA Hadissa, GUIRA Abdoulatif et SIDIBE Mamadou. Le CIF a saisi l’occasion pour féliciter le nouveau Président de la CENI pour son élection et pour avoir accepté de nous rencontrer. Trois grands points ont été discutés :
1- Les votes des Burkinabè de France de 2020, attente de la CENI et contribution possible d’une structure comme le CIF
2- Présentation du CIF et de son expérience depuis sa création en 2014
3- Divers : Relation CSBE avec le CIF et de la place réelle des CSBE de France
La délégation du Comité d’initiative des Burkinabè de France (CIF) l’a rappelé, leur organisation a été créée en Janvier 2014. Son but principal est sa contribution à la recherche d’un meilleur devenir démocratique et socio-économique du Burkina Faso. Par ailleurs, le CIF prend l’engagement de travailler à la sensibilisation et à la mobilisation de la diaspora Burkinabè et à l’information de l’opinion démocratique en France sur la situation au Burkina Faso. L’adhésion au CIF relève d’une démarche individuelle et volontaire.
Le CIF a fait une typologie sommaire des organisations Burkinabè de France : - associations de solidarité internationale- associations pour le développement des régions du Burkina- associations culturelles- associations de défense des droits humains. Toutes ces organisations ne seraient pas répertoriées auprès de notre Ambassade.
Le CIF a fait part de sa première expérience de la mise en place par la CENI de la structure de vote des Burkinabè de France en 2014, des insuffisances ont été observées. Il y a eu un déficit d’information, certaines structures semblaient plus informées que d’autres. Les partis politiques étaient très faiblement représentés par rapport aux Organisations de la Société Civile. On a noté une très faible participation générale des Burkinabè
Le CIF mentionne qu’un des facteurs favorisants à l’époque était l’existence d’une certaine solidarité d’action dans le cadre du Collectif Contre la confiscation de la Démocratie au Burkina. Aujourd’hui, il faudra plus de transparence et de rigueur dans l’organisation du vote de 2020.
Le CIF a demandé quel document les Burkinabè de France vont utiliser pour voter : CNI Burkinabè ? Carte consulaire ?
Monsieur Newton Hamed BARRY nous a fait un exposé sur le but principal de sa venue en France, la situation actuelle de son institution et les priorités de son équipe : « Je suis venu en France pour rencontrer la francophonie qui est un partenaire de la CENI. Cette rencontre a pour objectif de mettre en place un plan de renforcement des capacités des commissaires de la CENI. Mon équipe a deux priorités :
Primo : la reprise des élections municipales dans les 15 communes où elles n’ont pas pu se tenir en 2015. Secundo : La participation des Burkinabè de l’étranger aux élections de 2020.
Au niveau de la CENI, nous avons un problème pour la mise en place des bureaux de vote. La loi ne dit pas explicitement les conditions de la mise en place d’un bureau de vote. Il y a un projet de loi en préparation qui permettra dès le mois de Septembre de connaitre le quota d’électeurs nécessaire pour la mise en place d’un bureau de vote. En septembre, il y aura la mise en place d’une commission mixte composée de la CENI, du ministère de l’Administration territoriale, de la décentralisation et de la sécurité intérieure, et du ministère de l’Economie et des Finances.
Les démarches de la CENI pour le vote de la diaspora commencent officiellement en 2017 et les recensements débuteront en 2018. Si tout se passe bien, la révision du fichier électoral aura lieu en 2019. La CENI est invitée aux États-Unis pour les élections américaines, nous pouvons envisager une rencontre officielle au mois de novembre entre la CENI et toutes les sensibilités de la diaspora Burkinabè en France. Je compte sur le CIF et l’ambassade pour préparer cette rencontre. Je souhaite avoir le nombre des adhérents du CIF et l’identité des points focaux »
Puis, SEM le Ministre Conseiller auprès de l’ambassade a adressé des remerciements pour la disponibilité du Président de la CENI pour discuter avec le CIF. Il a terminé son intervention par une question sur les rapports entre le CIF et les délégués CSBE. En qualité d’ancien responsable nationale des CSBE, il note une insuffisance au niveau des CSBE de France notamment leur rôle dans le circuit de la diffusion de l’information auprès des Burkinabè. Mais il souhaite que tous les acteurs puissent travailler ensemble.
Le CIF, l’a dit, la structure CSBE émane du ministère des Affaires étrangères et des Burkinabè de l’étranger dont il constitue un maillon alors que le CIF comme la majorité des organisations Burkinabè de France, est une association autonome des Burkinabè de France. Le CIF se veut indépendant et travaille en toute transparence et n’a pas de lien avec le CSBE. Les CSBE jouaient un rôle « d’antenne politique » du pouvoir, aujourd’hui leur mandat a expiré mais ils sont toujours présents.
Le Ministre Délégué (AI) fait remarquer que le ministre des Affaires étrangère est très conscient du problème des CSBE, mais que les conditions ne sont pas encore réunies pour la mise en place de structures plus opérationnelles. Il estime qu’il ne faut pas répéter les erreurs du passé, mais partir sur des bases transparentes
Le Président de la CENI trouve que cette rencontre a été très instructive et qu’il faut une meilleurs organisation des CSBE pour : une bonne représentativité, une légitimité lors des élections et pour garantir un processus de vote transparent.
Il dit avoir bien compris ce que le CIF demande au nom des Burkinabè de France, ils veulent des élections démocratiques et cela nécessite de mettre l’accent sur l’information, de recenser les associations Burkinabè. Au besoin il faut dédoubler les réseaux d’information à travers des structures crédibles. Pour cela, Il estime pouvoir se baser sur les points focaux du CIF dans les zones identifiées. A la fin, il précise que l’utilisation des cartes consulaires pour voter pose des problèmes dans plusieurs pays, cependant il n’a pas donné plus de précisions pour les votes de 2020.
Nous remercions M. le Président de la CENI d’avoir accepté notre demande de le rencontrer et saluons la disponibilité du ministre délégué auprès de l’ambassade. Chers membres du CIF, chers frères et sœurs Burkinabè de France, nous ne manquerons aucune occasion pour rencontrer et discuter avec toutes les autorités de notre pays qui peuvent nous aider dans la défense de nos objectifs communs.
Tenez nous informer de la venue et de la présence de nos autorités en France.

Pour la Coordination
Hadissa ALIRA
SIDIBE Mamadou
Abdoulatif GUIRA

Contact : 0618245859