En Côte d’Ivoire, la chute des cours mondiaux du café continue d’affecter les revenus des producteurs. Si en 2019/2020, l’exécutif a essayé d’atténuer les effets en maintenant les prix, le coronavirus a encore plus compliqué la situation.

En Côte d’Ivoire, les producteurs de café livreront le kilogramme de fèves à 550 fcfa, durant la saison 2020/2021 qui s’ouvrira le 28 décembre prochain. C’est ce qu’a indiqué le gouvernement au terme du Conseil des ministres du 23 décembre 2020.

Ce prix traduit une baisse de plus de 21% par rapport au montant de la campagne précédente (700 fcfa/kg). Il représente également le plus faible tarif de vente du café depuis la campagne 2012/2013.

D’après les autorités, cette situation est essentiellement attribuable à la baisse prolongée des cours du café et à la pandémie de coronavirus qui pèse sur la consommation mondiale du breuvage.

Déjà en 2019/2020, l’exécutif a indiqué avoir injecté 32 milliards fcfa pour garantir le niveau de rémunération aux exploitants, malgré la mauvaise tenue des prix globaux.

Globalement, la Côte d’Ivoire a produit environ 83 000 tonnes durant ladite campagne contre plus de 94 000 tonnes en 2018/2019 alors que les expéditions ont reculé du tiers passant à 80 964 tonnes.

« Le revenu brut perçu par les producteurs de café sur la campagne 2019-2020 est d’environ 58 milliards de francs CFA contre 66 milliards sur la campagne précédente, soit une baisse de 12% imputable à la chute de la production au cours de la campagne 2019-2020 », indique le gouvernement.

La Côte d’Ivoire est le 3e producteur africain de café derrière l’Ethiopie et l’Ouganda.

Dans le pays, la culture de ce produit s’effectue sur près de 360 000 hectares, selon les données de l’Organisation internationale du café (OIC).

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