L’arrivée de la Covid-19 au Burkina Faso en mars 2020, a mis à rude épreuve un système sanitaire déjà fragile et causé d’importantes répercussions socio-économiques.

Entre le 9 mars 2020, date de son apparition au Burkina Faso, et le 2 janvier 2020, la Covid-19 a tué 86 personnes. Sur les 7 051 cas enregistrés à la même période, 5 259 ont recouvré la santé tandis que 1 706 autres sont toujours en hospitalisation.

Cette situation a fragilisé le système sanitaire burkinabè déjà en proie à une insuffisance de structures de santé, de personnels et de matériels.

Mais dès la survenue de la pandémie, afin de freiner sa rapide progression, les autorités burkinabè ont pris un certain nombre de mesures dont la fermeture des marchés, des écoles, des lieux de cultes et des frontières terrestres et aériennes.

Un couvre-feu et l’obligation du port du masque avaient été également décidés.

Ces mesures ont entrainé un ralentissement de l’activité économique et la tension était très palpable au niveau du secteur informel.

C’est ainsi que le gouvernement a fait passer en avril 2020, le plan de riposte national contre la pandémie du Covid-19 de 11 milliards de F CFA à 177 milliards 914 millions 978 612 F CFA.

Ce plan comprenait notamment des mesures d’accompagnement comme la gratuité des factures d’eau et d’électricité pendant un trimestre.

En plus de cela, il y a eu des fonds pour soutenir les acteurs des divers secteurs d’activités économiques.

Après l’assouplissement puis la levée des mesures restrictives de libertés à l’exception de la fermeture des frontières terrestres, en juin 2020, les activités ont repris tant bien que mal.

Toutefois, depuis le début du mois de décembre, le Burkina Faso a commencé à enregistrer des nombres record de cas positifs.

D’après certains spécialistes, la période de l’harmattan où on observe généralement une augmentation des maladies respiratoires, le relâchement de l’observation des gestes barrières et la campagne électorale de novembre 2020 avec ses grands rassemblements, peuvent expliquer ce rebond.

En tout état de cause, le Premier ministre Christophe Dabiré a demandé le 16 décembre 2020, aux Burkinabè de se remobiliser urgemment pour y faire face, sans quoi, le gouvernement risque de reconduire les mesures restrictives.

Agence d’information du Burkina