L’Union nationale des Associations des parents d’Elèves et d’Etudiants du Burkina (UNAPES/B) était face à la presse hier jeudi 15 avril 2021 à Ouagadougou. Il s’est agi pour cette faîtière de parents d’élèves et d’Etudiants de partager avec les médias autour des questions liées à l’actualité de la structure et aux remous constatés dans le secteur éducatif, avec en toile de fond les réformes annoncées.

Trois sujets essentiels ont fait l’objet d’échanges entre les responsables de l’Union nationale des Association des parents d’Elèves et d’Etudiants du Burkina Faso (UNAPES-B) et la presse nationale ce jeudi 15 avril 2021.
Premier point : L’Election du Président de l’UNAPES/B, Hector Ardent Raphaêl Ouédraogo, au poste de Président de l’Internationale des parents d’élèves. A l’issue du Congrès constitutif de l’Internationale des Parents d’Elèves (IPE) qui s’est tenue le 27 mars dernier à Dakar au Sénégal, les congressistes ont fait le choix de confier la Présidence de l’IPE au candidat du Burkina Faso, Hector Ardent Raphâel Ouédraogo. Le Burkina Faso était pourtant face à 14 autres candidat dont entre autres ceux de l’Espagne, des Etats-Unis, du Maroc, etc. Le Président de l’UNAPES-B explique ce triomphe par l’implication efficace de sa structure dans la résolution des crises dans l’Education que le Burkina Faso a connues entre 2016 et 2018. Cette implication, qui a été suffisamment médiatisée, a permis de trouver une solution in extremis à la crise et sauver une année scolaire qui partait en vrille.
Selon Hector Ouédraogo, l’exploit réalisé a permis d’attirer les éloges de la communauté éducative mondiale, toute chose qui a impacté sur la décision des congressistes de Dakar de confier la Présidence de l’IPE au Burkina Faso. Il ajoute également le soutien du Président Roch Marc Christian Kaboré et des Ministre en charge de l’Education, Stanislas Ouaro et celui de l’Enseignement supérieur, Alkassoum Maïga. Au cours de son mandat, Hector Ouédraogo affirme qu’il poursuivra sans relâche les efforts pour une éducation publique de qualité pour tous dans un contexte de stabilité.

L’UNAPES-B prend acte des réformes en cours

Le Burkina Faso a engagé un processus pour des réformes dans le secteur de l’éducation. Ces réformes concernent essentiellement l’organisation des examens et concours au niveau du post-primaire et du secondaire. Des qui inquiètent certains acteurs de l’éducation, notamment les élèves qui ont manifesté à plusieurs reprises et de diverses manières.
L’UNAPES-B dit suivre de près cette situation et appelle tous les acteurs au calme et à la sérénité. Elle estime déjà que ce calme est un acquis après la sortie médiatique des Ministres Stanislas Ouaro de l’Education nationale et Alkassoum Maîga de l’Enseignement supérieur. Pour la Nationale des parents d’élèves et d’étudiants, ces réformes en cours sont une composante du programme présidentiel de Roch Marc Christian Kaboré. Les dispositions devraient donc pouvoir être prises à tous les niveaux pour que ces réformes ne puissent pas entamer la qualité de l’éducation des jeunes burkinabè. Elle estime que les sorties des Ministres sur la question ont permis de savoir que les préoccupations des acteurs qui sont vent-debout contre ces réformes, ne sont pas été auscultées. A ce jour, il estime que la principale polémique est relative à l’organisation du baccalauréat et la fin de sa qualité de premier diplôme universitaire. Pour certains acteurs, cette décision vise un contingentement de l’accès à l’Université pour l’ensemble des bacheliers. Et sur ce sujet, l’UNAPES-B rappelle que les autorités burkinabè n’ont pas parlé d’un quelconque contingentement, et il faudrait donc pas leur faire un procès d’intention. La structure dit veiller au grain pour que l’éducation des élèves et des étudiants soit toujours une priorité nationale et surtout qu’ils puissent bénéficier de l’éducation qui leur permettra de s’insérer dans le monde du travail.

Les APE et les incompréhensions

Il y a toujours une sorte de malaise lorsqu’est évoquée en public la question de la gestion des frais d’APE. Méconnaissance des textes réglementaires ou volonté manifeste de faire une entorse à ces textes ? La question reste toujours posée. Selon Hector Ouédraogo, la législation sur la question est claire. Les frais liés aux APE sont fixés à 5.000 franc cfa par élève et par an dans le public et de 2.000 franc cfa par élève et par an dans le privé. Et les fonds collectés doivent être déposés dans un compte ouvert dans une institution financière avec la co-signature du Président et du trésorier. Ces fonds doivent être répartis comme suit : 60% pour le fonctionnement de l’Association et 40% pour soutenir l’établissement éducatif dans son fonctionnement. Et 5% des 60% doit être reversé à la Coordination régionale et à l’UNAPES-B comme contribution pour leur fonctionnement.
Dans les détails, les 60% des 5000 F dédiés au fonctionnement de l’Association servent à financer des activités de l’établissement et à son fonctionnement, l’acquisition de matériels didactiques, construction d’infrastructures comme les salles de classe, les toilettes, les espaces d’études, les bibliothèques, les parkings, l’achat de vivres, la prise en charge des cantinières ; les cantines etc. Sans oublier la prise en charge des vacations, les activités socio-culturelles des apprenants, les voyages d’étude et les prix d’excellence décernés en d’année.
Hector Ouédraogo a invité les acteurs à respecter les dispositions réglementaires afin de garantir l’intégrité des APE et surtout de ne pas tomber sous le coup de la loi. Il a enfin rappelé que les APE seront toujours ce que les parents d’élèves veulent qu’elles soient.

Cheick Traoré
Kaceto.net