Après son acquittement définitif par la Cour Pénale Internationale le 31 mars 2021, l’ex-président ivoirien est rentré dans son pays ce jeudi 17 juin 2021. Devant ses militants réunis au quartier général du Front Populaire Ivoirien, l’ancien chef de l’Etat a rendu un hommage à sa mère presqu’avec les larmes aux yeux.

Il y avait de l’émotion ce jeudi 17 juin 2021 au quartier général du Front Populaire Ivoirien à Attoban dans la commune de Cocody. L’ex-président Laurent Gbagbo a retrouvé les siens après dix (10) années passées hors de la Côte d’Ivoire pour des contraintes judiciaires. Après la grande mobilisation des Ivoiriens pour l’accueillir, l’ancien chef de l’Etat a eu l’occasion de s’adresser à ses partisans et amis au QG de son parti. Le Président Laurent Gbagbo s’est d’abord réjoui de fouler la terre africaine. « Je suis heureux de retrouver la Côte d’Ivoire et l’Afrique. Parce qu’on est né quelque part.

Moi je suis de Côte d’Ivoire. Mais j’ai appris en prison, que j’étais d’Afrique. Toute l’Afrique m’a soutenu. Aussi bien les peuples que les chefs d’Etat. Je ne vais pas citer leur nom pour ne pas leur créer d’ennuies. Mais ils m’ont aidé à tenir. Les chefs d’Etat m’ont aidé à tenir, les peuples m’ont aidé à tenir. Voici des Camerounais qui sont là. Quand je suis arrivé de La Haye à Bruxelles, il y a des moments où on croyait que j’étais Camerounais. Tellement qu’ils étaient mobilisés pour ma cause. Donc ce n’est pas un hasard si des Camerounaises et des Camerounais sont ici. Et je ne suis pas étonné. Merci chers frères et sœurs », a reconnu l’enfant de Mama (village natal de Laurent Gbagbo). Et puis il y a eu ce moment où, presque toute la salle était en larmes. C’est quand le Président Laurent Gbagbo a évoqué le décès de sa mère alors qu’il était encore dans les geôles de la prison de Haaglanden, dans le quartier résidentiel de Scheveningen à La Haye.

En effet, la génitrice de l’ancien chef de l’Etat, dame Marguerite GODO est décédée le mercredi 15 octobre 2014. Durs moments pour Laurent Gbagbo qu’il raconte avec le cœur serré. « Je suis arrivé ici, surtout avec les larmes aux yeux, parce que je n’étais pas la quand ma mère est partie. Dans la panique générale de 2011 quand on m’a arrêté, elle a fui aussi. Et elle était en exil au Ghana. Au bout de quelques années, quand elle a su que sa fin était proche, elle est rentrée en Côte d’Ivoire. Et quelques jours après son arrivée en Côte d’Ivoire, elle est décédée. Je n’ai pas été là pour l’honorer une dernière fois. Alors que c’est elle qui m’a fait. Sans elle, je ne serais pas aujourd’hui docteur en histoire, je ne serais pas Président de la République. Je n’ai pas pu l’honorer. Ça me fait beaucoup de peines », regrette le « Woody de Mama ».

Laurent Gbagbo a eu aussi une pensée pour son ami et frère Aboudramane Sangaré qui a organisé les funérailles de sa mère. « Mais j’ai demandé à un ami, à un frère, Sangaré Aboudramane. Je lui ai dit Sangaré, je ne suis pas là, organise les obsèques de ma mère. Et Sangaré a organisé les obsèques de ma mère. Il s’est déplacé en pays Bété, à Gagnoa et il a enterré ma mère. Malheureusement, je n’ai pas pu lui dire merci parce que lui aussi nous a quitté », a-t-il fait savoir.

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