Les gouvernements Burkinabè et Suisse ont procédé lundi 26 juillet 2021 à Ouagadougou à la signature d’un protocole d’accord relatif à une assistance technique et financière au profit de la Direction générale des impôts (DGI). D’un montant total de 2,96 milliards de franc cfa, ce financement de la Suisse devrait permettre au Burkina Faso d’améliorer sa capacité de mobilisation des ressources fiscales à travers le pays afin de mieux booster son développement. Le protocole a été signé par le ministre de l’Economie, des finances et du développement (MINEFID), Lassané Kaboré et le Chef de la Coopération Suisse, Thomas Piras.

C’est la Salle « Des bonnes nouvelles » du Ministère de l’Economie, des finances et du développement que s’est tenue cette cérémonie de signature du protocole d’accord entre le Burkina Faso, représenté par son grand Argentier Lassané Kaboré et la Suisse, représentée par Thomas Piras Chef de Coopération suppléant du Bureau de la Coopération suisse au Burkina Faso. Avec cet Accord, la Suisse renouvelle son appui technique et financière à la Direction générale des impôts à la hauteur de 2,97 milliards de franc cfa sur la période 2021-2025. Et cet appui de la Suisse devrait permettre au Burkina Faso entre autres, d’accroître son niveau de mobilisation des ressources fiscales, renforcer les capacités des agents de l’administration fiscale et maîtriser les phénomènes de la fraude et de l’évasion fiscale. Il devrait également contribuer à renforcer les capacités de l’Ecole nationale des régies financières (ENAREF).
Dans son allocution, le représentant de la partie Suisse a salué l’engagement des autorités burkinabè qui ont permis de parvenir à l’élaboration du protocole d’Accord. Thomas Piras a rappelé que son pays a toujours été aux côtés des autorités burkinabè, plus particulièrement de l’Administration fiscale du pays afin d’apporter sa touche au développement du pays. Ainsi, pour lui, l’accord qui a été signé ce lundi 26 juillet 2021 constitue la troisième phase du programme d’appui de la Suisse à l’administration fiscale burkinabè.

La première phase s’est étalée sur la période 2009-2014, la deuxième phase sur la période 2015-2020 et une troisième phase 2021-2025. Cette dernière devrait donc consolider les acquis des deux premières phases et amorcer de nouveaux chantiers encore pertinents. Thomas Piras a souhaité une mise en œuvre réussie de cette troisième phase et réaffirmé la disponibilité de son pays à toujours accompagner le Burkina Faso.
Lassané Kaboré, le Ministre Burkinabè en charge des Finances a pour sa part salué la disponibilité de la Suisse à toujours accompagner le Burkina Faso et surtout l’Administration fiscale. Les efforts sont constamment fournis par le Burkina Faso en vue de rendre plus performant l’Administration fiscale dans la collecte de l’impôt, mais les chantiers restent encore plus importants. C’est pourquoi, il a remercié la Suisse pour son appui technique et financière à la Direction générale des impôts et à l’ENAREF. Pour lui, les défis auxquels est confrontée l’Administration fiscale burkinabè sont entre autres, la faible couverture du cadastre fiscal, la persistance de l’incivisme fiscal, la fraude fiscale et l’évasion fiscale et la faible mise en œuvre du plan d’actions pour l’amélioration des indicateurs TADAT. Et toutes ces préoccupations ont été prises en compte dans ce nouveau protocole d’Accord.
Quant au directeur général des impôts, Moumouni Lougué, il a indiqué que ce financement de la Suisse est un ouf de soulagement pour sa direction. Il a insisté sur la nécessité d’avoir une meilleure couverture du cadastre fiscal sur toute l’étendue du territoire national afin de permettre une meilleure collecte de l’impôt et d’accroître la mobilisation des ressources propres pour le développement du Burkina Faso.
Il a rassuré que les ressources mises à la disposition de la DGI seront utilisées à bon escient afin que les résultats escomptés soient atteints.
Le montant total de l’Assistance technique et financière se chiffre à 3,17 milliards de franc cfa. Il est financé à hauteur de 2,96 milliards de franc cfa par la Suisse et une contribution de l’Etat burkinabè à hauteur de 209,16 millions de franc cfa. Elle couvre la période 2021-2025.

Cheick TRAORE
Kaceto.net