Le 24 mai 2021, une école de trois classes dans la commune de Dandé, province du Houet, Région des Hauts-Bassins, s’était effondrée, faisant un mort et 24 blessés.
L’accident avait provoqué un émoi et une colère des Burkinabè qui pointaient l’impunité dont bénéficient les mauvais prestataires de services des marchés publics.
L’Autorité de Régulation de la Commande Publique (ARCOP) qui pilote tout le processus de passation des marchés publics s’est-il enfin décidée à sévir contre les entrepreneurs délinquants qui bâclent les travaux à eux confiés ? Il faut l’espérer après les sanctions qu’elle a prises contre l’entreprise GIGAL-TRA-BTB et du contrôleur des travaux de l’Ecole Dandé B.

Suite l’effondrement d’un bâtiment à l’école primaire publique de Dandé B, qui avait causé un décès et plusieurs blessés, l’Organe de règlement des différends (ORD) de l’ARCOP s’est réuni en séance disciplinaire ce jeudi 23 septembre 2021 aux fins d’entendre les acteurs qui avait en charge l’exécution et le suivi-contrôle des travaux.
A l’issue de cette séance, l’ORD après avoir délibéré conformément à la réglementation, a décidé :

 de l’exclusion pour une période de cinq (5) ans de toutes les procédures de la commande publique, de l’entreprise SIGAL-TRA-BTB pour mauvaise exécution du marché de construction de trois salles de classe, magasin, bureau à l’école primaire publique de Dandé B ;
 de l’exclusion à titre conservatoire de Monsieur Boureima OUEDRAOGO, gérant de l’entreprise SIGAL-TRA-BTP qui, bien qu’étant régulièrement convoqué, ne s’est pas personnellement présenté à l’audience ;
 de l’exclusion pour une période de cinq (5) ans de toutes les procédures de la commande publique de Monsieur Amed Cheik BILA pour la mauvaise exécution de ses obligations contractuelles dans le suivi-contrôle du marché de construction de trois salles de classe, magasin, bureau à l’école primaire publique de Dandé B.

Il faut noter que cette session disciplinaire fait suite à une mission d’enquête effectuée par l’ARCOP sur cette affaire dont le rapport recommandait formellement la poursuite de l’entreprise et du contrôleur.

Le rapport de ladite mission d’enquête a d’ailleurs été transmis au Procureur du Faso, près le Tribunal de Grande Instance de Bobo Dioulasso pour exploitation.

Le Secrétariat Permanent de l’ARCOP