Le précédent ivoirien semble inspirer d’autres Etats africains dans leur lutte pour la sécurisation de leurs terres agricoles. Le gouvernement namibien a en effet soumis jeudi dernier au vote du parlement le projet de la Loi foncière 2016, dont la mesure phare est l’interdiction aux étrangers d’acquérir des terres en Namibie.

Si cette loi est adoptée, elle devrait contribuer à sécuriser les terres agricoles du pays d’Afrique australe. Selon les estimations du ministre en charge des Terres, Utoni Nujoma, sur un effectif de 12 000 fermes réparties sur 40 millions d’hectares (ha), 281 fermes sont actuellement la propriété d’étrangers, soit 1,3 millions d’hectares. Les Allemands totalisent à eux seuls 141 d’entre elles. Une situation qui commence à devenir préoccupante.

Si cette réforme du foncier rural a toutes les chances d’aboutir, une initiative similaire sur le foncier urbain avait échoué à emporter l’adhésion des parlementaires en 2015. Un véto législatif qui a poussé l’exécutif à introduire dans le nouveau projet de loi des dispositions visant à durcir les conditions de location du foncier urbain.

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