L’épouse du chef de l’Etat, Madame Sika KABORE a présidé le samedi 19 novembre à Ouagadougou, la session ordinaire de l’année 2016, du comité national de suivi de la mise en œuvre des stratégies et programmes de réduction de la mortalité maternelle, néonatale et infanto-juvénile. Elle avait à ses côtés l’épouse du Premier ministre, Madame Anne THIEBA.
Après le mot de bienvenue du ministre de la santé le Dr Smaila OUEDRAOGO, Madame Sika KABORE a fait observer une minute de silence en mémoire des femmes qui, en voulant perpétuer l’humanité sont décédées dans des conditions déplorables et en mémoire de tous ces nouveau-nés qui, malgré leur lutte pour la survie sont décédés.
Elle a ensuite souligné qu’en prenant part à cette session, elle voudrait saluer tous les acteurs qui se battent pour donner de meilleures conditions de vie à la mère et à l’enfant.
« La problématique de la santé de la mère et de l’enfant reste dominée par des mortalités maternelle et néonatale élevées en Afrique au Sud du Sahara, plus précisément dans les régions occidentale et centrale. En dépit des efforts déployés pour endiguer ce fléau, les statistiques restent décevantes dans cette partie de l’Afrique : près de 120 000 femmes décèdent chaque année en voulant donner la vie et pour chaque femme qui meurt, 30 à 100 autres souffriront de complications graves, douloureuses et débilitantes, liées à la grossesse, à l’accouchement et aux suites de couche. 2/3 des décès infantiles surviennent au cours du premier mois de vie. Au Burkina Faso, l’enquête module démographique et de santé de 2015 donne le ratio de mortalité maternelle à 330 pour 100 000 naissances vivantes. Pour la mortalité infanto-juvénile, le taux est de 81,7 pour 1000 naissances vivantes. Cette forte mortalité touche plus particulièrement les femmes et les nouveau-nés du milieu rural », a expliqué Madame Sika KABORE.
Face à cette situation, Madame KABORE a indiqué que les Premières Dames des pays d’Afrique se sont toujours investies aux côtés des ministères en charge de la santé des différents pays pour faire de l’amélioration de l’état de santé des populations en général et de celle des groupes vulnérables en particulier, leur cheval de bataille. D’où cet hommage qu’elle leur a rendu. « Je salue donc cette initiative qui nous permet de comprendre qu’il faut impliquer aussi d’autres secteurs de développement et institutions dans le processus de réduction de la mortalité maternelle et néonatale en Afrique. Cela suppose que nous devons surmonter nos sentiments d’impuissance et agir pour faire de la réduction de la mortalité maternelle et néonatale une priorité nationale. Nous devons mobiliser davantage de ressources humaines et financières nationales en faveur de la santé maternelle et néonatale dans chacun de nos pays. Nous devons nous préoccuper de l’équité afin que les actions mises en œuvre touchent réellement les populations les plus pauvres de nos pays. Nous devons enfin, suivre les progrès accomplis en vue d’évaluer les résultats et l’impact de nos actions », a soutenu la Première Dame.
Pour elle, la tenue de la session de l’année 2016 est une occasion pour le Burkina Faso de susciter l’engagement de tous les acteurs et partenaires autour de ce problème et de mobiliser tous les efforts pour appuyer la mise en œuvre des différentes stratégies nationales de réduction de la mortalité maternelle et néonatale.
Madame KABORE a profité de la tribune qui lui est offerte pour remercier les partenaires techniques et financiers qui soutiennent le gouvernement dans la quête quotidienne d’une meilleure santé pour la mère et l’enfant.
« J’ai espoir que progressivement, nous arriverons à vaincre ce fléau afin que la devise « ne plus mourir en donnant la vie et que l’enfant naisse vivant, bien portant et ne meurt pas », soit une réalité au Burkina Faso », a conclu la Première Dame.
A l’issue de l’intervention de Madame Sika KABORE, le bilan de la mise en œuvre des interventions en faveur de la santé maternelle, néonatale et infanto-juvénile au Burkina Faso a été présenté à l’assistance. Il en ressort une amélioration des indicateurs de la santé maternelle et infantile mais la nécessité d’une synergie d’actions pour une meilleure santé de la mère et de l’enfant s’impose. Des messages de plaidoyer à l’endroit des autorités politiques, coutumières et religieuses, des organisations de la société civile, des partenaires techniques et financiers pour une meilleure santé de la mère et de l’enfant, ont également été diffusés.

La Direction de la Communication de la Présidence du Faso