Le Premier ministre Paul Kaba Thièba a officiellement lancé le Programme d`insertion socio - professionnelle des jeunes le 26 novembre 2016 à Ouagadougou

Le Premier ministre Paul Kaba Thiéba a lancé samedi à Ouagadougou le Programme d’insertion socio-professionnelle des jeunes (PISJ) qui devra à terme générer 13.500 emplois directs dont 11.000 temporaires et 2500 permanents, a-t-on constaté.

Selon M. Thiéba ce programme d’un coût de près de 5 milliards de FCFA se veut être une des réponses du chef de l’Etat aux aspirations légitimes de la jeunesse burkinabé à un mieux-être.

A en croire le chef du gouvernement, la mise en œuvre du PISJ s’articulera sur quatre composantes à savoir celle des travaux à Haute intensité de main d’œuvre(HIMO) , qui permettrait le recrutement de 10.950 jeunes au profit des villes et chefs-lieux de provinces.

Pour la seconde composante concernant l’employabilité, 500 jeunes diplômés seront mise en stage de pré-emploi afin de renforcer leur expérience professionnelle.

La composante trois est relative au financement des projets ou 500 jeunes diplômés du supérieur qui renforceront leur capacité en entrepreneuriat. Dans cette même composante 1000 jeunes seront formés aux métiers agricoles et installés avec des kits, a précisé le premier ministre.

La dernière dimension du PISJ traitera de la gestion du programme avec la mise en place d’un mécanise de pilotage et de suivi-évaluation aux niveaux central et déconcentré pour l’atteinte des résultats escomptés.

« Toutes ces actions sont des réponses d’urgences aux problèmes de sous d’emploi des jeunes », a relevé M. Thiéba .

Pour lui, la stratégie du gouvernement consiste à mettre maintenant des reformes structurelles à moyen et long terme dans le cadre du plan national de développement économique et social (PNDES) « pour régler de manière définitive la question le chômage et le sous-emploi des jeunes ».

« Nous allons le faire en reformant notre politique d’éducation et de formation professionnelle pour les jeunes car une grande partie de la question du chômage résident dans le déficit de formation et dans l’inadaptation de notre système éducatif au besoin de notre économie nationale ».

Selon le ministre en charge de la jeunesse, Jean Claude Bouda, il ressort des résultats de l’enquête intégrale sur les conditions de vie des ménages (EICVM2009/2010) que 11,5% des jeunes vivants en milieu urbain sont au chômage. 82% de ces chômeurs sont des jeunes dont 43% ont moins de 25 ans.

A cela il faut ajouter le fait que la population jeune en âge de travailler accuse un déficit important en compétences.

Le Premier ministre a invité les jeunes à contribuer aux côtés du gouvernement, au processus du développement économique et social qui est en marche au Burkina, en ayant pour leitmotiv l’appropriation des valeurs démocratiques.

Le représentant des jeunes Serge Compaoré a salué le gouvernement « pour avoir donné une suite favorable à leur doléance à travers le lancement de ce programme ».

« Nous prenons l’engagement d’œuvrer de façon permanente à valoriser toutes les opportunités d’insertion socioprofessionnelle qu’on nous offre » a-t-il rassuré, tout en émettant le vœu de voir le PISJ se poursuivre pour un avenir de la jeunesse.

AIB