Ce matin s’ouvre à Kaya, la 8ème édition du Festival Wed bindé, une manifestation organisée depuis 2002 par l’association PASSATE et qui est désormais citée parmi les rendez-vous culturels majeurs de la région du Centre-Nord.
Tenu tous les deux ans, en alternance avec les Journées économiques pour le développement de la filière cuirs et peaux et des pôles d’entreprises du Sanmatenga (JEDES), le Festival Wed bindé a gagné en notoriété au-delà des frontières du Burkina. L’objectif principal du Festival est de promouvoir le patrimoine culturel de la région du Centre-Nord et servir de cadre d’échange entre les ressortissants de la localité et d’ailleurs.
Cette année, le Festival a été été exceptionnellement programmé en tenant compte des festivités de la fête du 11 décembre. Placé sous le thème de "la culture, un facteur de cohésion sociale", le contenue de l’édition 2016 se veut innovant et attractif : une compétition mettant aux prises sept troupes Wed bindé venues du Sanmatenga, du Namentenga, du Bam ; des animations assurées par des troupes traditionnelles et modernes ; une formation aux métiers de l’art traditionnel, à la peinture, à la technique d’extraction du fer et en technique de son et lumière. Ce n’est pas tout, des personnes en situation de handicap seront formées à la fabrication de foyers améliorés et des seaux métalliques et des jeunes seront initiés à l’écriture et à la déclamation du slam. Les festivaliers pourront découvrir la technique d’extraction du fer par les forgerons de la région, un héritage ancestral datant de plusieurs siècles que les organisateurs du Festival veulent perpétuer.
Comme lors des précédentes éditions, il est prévu cette année des soirées d’animations avec la prestation de troupes traditionnelles, d’orchestres modernes, des visites à des institutions sociales comme la prison civile et l’orphelinat. La soirée de clôture qui mettra fin à la huitième édition le 10 décembre, sera marquée par des remises de trophées aux meilleures troupes.
Pour la réussite du Festival Wed bindé, le président de l’association PASSATE, Jacob Bamogo, ne ménage pas ses forces. Il croit dur comme fer, que la culture, "ce tout ce qui reste quand on a tout perdu", doit servir de fondement de toute politique de développement. La danse Wed bindé, qui est la danse du cheval, fait partie de l’identité des peuples de la région. La perpétuer, la transmettre aux jeunes générations, c’est au fond, rester soi dans l’ouverture à l’universel, pour paraphraser l’écrivain président sénégalais Senghor.
Tous à Kaya !

Kaceto.net