Le président malien, Ibrahim Boubacar Kéita venu à Ouagadougou samedi pour présenter ses condoléances à son homologue burkinabè Roch Marc Christian Kaboré, suite à l’attaque, la veille, d’un détachement militaire dans le nord du pays, a préconisé des patrouilles mixtes, le long de la frontière entre les deux pays.

« Il était donc normal et indiqué que nous venions ici aujourd’hui témoigner au président Roch Marc Christian Kaboré et au peuple du Burkina toute notre solidarité et dire que ce qui vient de frapper le Burkina nous atteint pleinement », a déclaré M. Kéita, au sortir d’un tête-à-tête avec son homologue.

Pour Ibrahim Boubacar Kéita, « il ne sera pas question que l’on puisse impunément tuer au Burkina Faso et trouver refuge tranquillement au Mali ».

« Dans les jours à venir, a-t-il annoncé, plusieurs pistes de lutte commune seront examinées en détail et les patrouilles mixtes le long de la frontière ne sont pas à exclure ».

Les pays du G5 Sahel (Burkina, le Mali, le Niger, le Tchad et la Mauritanie) vont mutualiser leurs moyens de défense, leurs moyens de renseignements, a promis le président malien pour qui « la question de sécurité ne peut être prise en charge de manière isolée ».

Le président Kéita est arrivé à Ouagadougou 24 heures après l’attaque au cours de laquelle 12 soldats burkinabè ont été tués à Nassoumbou au Nord du Burkina Faso par des terroristes qui se sont repliés au Mali.

Il était de retour d’un sommet de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) à Abuja, au Nigéria.

Les pays membres de la CEDEAO ont au cours de cette rencontre exprimé leur solidarité en l’endroit du Burkina Faso et condamné vigoureusement cette attaque.

APA
Kaceto.net