Une quinzaine de députés burkinabè ont été invités samedi, à renforcer leurs connaissances sur les nouvelles donnes économique, politique et sécuritaire, afin de prémunir leur pays des conséquences qu’engendreraient d’éventuels bouleversements géopolitiques à travers le monde.

Le monde est passé d’une bipolarisation auparavant marquée par une rivalité hégémonique entre l’ex bloc soviétique et les Etats-Unis d’Amérique, à un monde unipolaire dominé par les seconds, avant de parvenir de nos jours, à l’émergence de nouveaux acteurs et de groupes terroristes.

Le Directeur général de l’antenne de Dakar du Centre d’études diplomatiques et stratégiques de Paris (CEDS), Babacar Socrate Diallo a tenu cette assertion samedi, à l’ouverture d’une formation de haut niveau, organisée au profit de députés burkinabè.

Selon M. Diallo, « il est nécessaire aujourd’hui d’avoir une lecture nouvelle des questions anciennes et de trouver des réponses aujourd’hui à des questions qui ne se poseront que demain ».

Il a indiqué que son Centre met, entre autres, à la disposition des décideurs et des auditeurs, des réflexions stratégiques sur la géopolitique et l’intelligence financière et des outils contre la cyberguerre et le terrorisme.

Le point focal du CEDS au Burkina Faso, le député Maxime Koné s’est mis à la disposition des structures et des auditeurs, intéressés par l’expertise de sa structure, présente dans neuf pays à travers le monde.

Pour le 2e vice-président de l’Assemblée nationale Burkina, le colonel à la retraite Lona Charles Ouattara, la formation « diplomatie et pratiques parlementaires », contribuera au renforcement des capacités des députés et de leurs collaborateurs sur les questions internationales, sécuritaires, économiques, stratégiques, géopolitiques et géostratégiques.

La rencontre de cinq jours facilitera également la mise en place des 47 groupes d’amitié, prévue dans l’agenda de la 7e législature, a-t-il ajouté.

M. Ouattara a émis le souhait que le CEDS ouvre ses portes au Burkina Faso, afin de prendre en compte, la relative forte demande des cadres burkinabè, de mettre à la disposition de l’Etat un pôle d’expertise sur les questions suscitées et de contribuer à la consolidation de la paix.

AIB