Le nouveau chef de l’armée burkinabè, le colonel-major Oumarou Sadou a annoncé mercredi s’’être fixé comme priorité le "renforcement" du dispositif militaire au nord du Burkina Faso, frontalier du Mali et du Niger, face aux attaques jihadistes.

"J’inscris dans mes priorités, le renforcement et la consolidation de notre dispositif (militaire) au nord", a déclaré le colonel-major Sadou, lors de sa prise de commandement à Ouagadougou.

Le colonel-major Sadou a été nommé mercredi dernier en remplacement du général Pingrenoma Zagré.

Passant pour un homme à poigne, le colonel major Sadou, 57 ans, est originaire du nord sahélique du pays, qui fait régulièrement l’objet d’attaques jihadistes.

Le 12 décembre, 12 militaires avaient été tués lors d’une attaque jihadiste contre un détachement de l’armée à Nassoumbou, dans la commune de Djibo, à une trentaine de kilomètres de la frontière malienne.

Ce raid - le plus meurtrier jamais perpétré contre l’armée au Burkina Faso - avait choqué l’opinion publique dont une partie réclamait le départ de la hiérarchie militaire accusée de ne pas apporter de réponse adéquate à la menace jihadiste.

"Il faudra tout en assurant la sécurité des positions, protéger et mettre en confiance les populations locales (au nord) et surtout saisir toute opportunité pour prendre l’initiative de frapper l’ennemi à chaque fois que la situation l’impose", a affirmé l’officier.

Longtemps épargné par les violences qui touchent la plupart des pays sahéliens, le Burkina est entré depuis avril 2015 dans un cycle d’enlèvements et d’attaques islamistes.

En octobre, une première attaque contre des militaires burkinabè avait fait six morts, quatre soldats et deux civils, dans la même région.

AFP