Hier, un incendie a ravagé le marché de Koupéla, ville située à 140 km de Ouaga, causant d’énormes dégâts. Fort heureusement, il n’y a pas eu de pertes en vies humaines.

Joint au téléphone, le maire de la commune de Koupéla, Simplice Dambré, explique les causes de l’incendie, évalue l’ampleur des dégâts et les mesures d’urgence prises pour parer au plus pressé. « Le chauffeur qui conduisait le véhicule citerne de 10 tonnes a continué de rouler avec des étincelles et des fuites de carburant qui émanaient de son camion sur une longue distance, refusant de s’arrêter face aux injonctions des populations. Il est allé finalement s’emboutir dans le marché ». Il s’est ensuite enfui quand il a compris qu’il venait de commettre un acte grave. Le feu a vite envahi le marché et a consumé tout ce qui s’y trouvait. Les enquêtes sont actuellement en cours afin de situer les responsabilités sur ce drame qui aurait pu être évité si le chauffeur avait écouté les riverains qui l’enjoignaient d’immobiliser en engin.
Si aucune perte en vies humaines n’a été constatée, les dégâts sont en revanche importants. « Nous avons perdu au moins un milliard de francs CFA », révèle le maire. Le marché a été totalement consumé, rien n’est récupérable et toute la population de Koupéla est actuellement affligée », poursuit-il.
Cet incendie est assurément un coup de frein au développement de la localité à plusieurs niveaux. Des chefs de familles ont perdu pour certains la totalité de leurs investissements et se retrouvent du jour au lendemain sans rien. La commune également en souffrira beaucoup puisque le marché permettait de percevoir la patente, la location des boutiques et autres taxes nécessaires au fonctionnement de des services publics.

Les victimes de cet accident peuvent-ils s’attendre à des indemnisations ? « Il est trop tôt pour parler d’indemnisation », répond le maire, occupé pour l’instant à mobiliser les services sociaux pour identifier les personnes les plus touchées et faire le point des besoins à satisfaire dans l’urgence. Dans cette tâche, il se réjouit de bénéficier de la solidarité du Haut commissaire, des responsables de la Chambre de commerce, d’un conseiller du président du Faso et bien d’autres personnes ressources. « Cela nous réconforte » a-t-il commenté. Il s’en « remet à Dieu pour que la ville puisse se relever rapidement ».