Le président de l’Union des familles des victimes de l’insurrection populaires (UFVIP) des 30 et 31 octobres 2014, Victor K. Pouahoulabou, a indiqué jeudi que son association attend toujours la justice et la réparation des ayant droits, trois ans après.

Dans le cadre de sa série d’entretiens entrepris depuis le 20 janvier 2017, le Haut conseil pour la réconciliation et l’unité nationale (HCRUN) a rencontré ce jeudi matin, l’union des familles des victimes de l’insurrection populaires des 30 et 31 octobre 2014.

« Nous ne sommes prêts à pardonner avant la justice et la réparation », a affirmé le président de l’UFVIP, Victor K. Pouahoulabou à la presse.

Pour M. Pouahoulabou, l’invitation du HCRUN leur permet d’expliquer le problème des familles des martyrs et de trouver une réponse adéquate au traitement du dossier.

Il a par ailleurs signifié que cette commission a voulu comprendre le déroulement dudit dossier et s’est donc réjoui de cette démarche du HCRUN qui participe à la cohésion sociale et à la réconciliation nationale.

Pour lui, le dossier depuis l’insurrection populaire n’a pas bougé au niveau de la justice et par conséquent l’UFVIP demande à ce que la justice soit rendue aux martyrs car, signale-t-il, beaucoup de veuves et orphelins souffrent chez eux.

« Nous ne savons pas pourquoi les dossiers sont toujours pendants au niveau de la justice et nous demandons au Haut conseil de nous appuyer afin que la lumière soit faite », a signifiéle président Victor K. Pouahoulabou.

Le président du HCRUN, Benoit Kambou, a expliqué que cette dernière rencontre avec les victimes de l’insurrection populaire leur a permis de s’imprégner des mesures prises par le gouvernement en leur faveur en matière de santé, de décoration, d’institution de martyrs…

Mais d’après M. Kambou, beaucoup d’efforts restent à faire par l’Etat surtout en matière de justice et d’accompagnements des blessés.

« Ils ont posé la question de réparation d’urgence et nous la transmettrons à qui de droit. Ils nous ont fait cas également des problèmes qu’ils vivent dans les établissements sanitaires parce qu’ils n’ont pas d’argent pour se soigner », a-t-il dit.

Saisissant l’occasion, le président Kambou a signalé que les différents noms cités dans l’affaire du procès du caporal Madi Ouédraogo et autres devront être entendus pour que la justice soit faite pour les Burkinabè.

En rappel, l’insurrection populaire ayant entrainé la chute du régime Blaise Compaoré, après de 26 ans de règne, est intervenue les 30 et 31 octobre 2014 au Burkina Faso.

AIB