Le Collectif des syndicats autonomes de l’éducation/section Houet (SYNATEB) a demandé jeudi, la restitution de montants allant de 30 000 à plus de 200 000FCFA, prélevés mensuellement par agent, pour une grève observée en novembre 2016.

Le SYNATEB qui s’exprimait lors d’un point de presse, rapporté par Sidwaya, a affirmé que la retenue la plus élevée est de 204 000FCFA et que les coupures vont se poursuivre jusqu’en avril 2017.

Un journaliste de Sidwaya a pu consulter sur place, quatre bulletins de paie sur lesquels, on a ponctionné 48 607FCFA, 54 482FCFA, 57 878FCFA et 80 594 FCFA.

Le collectif syndical qui qualifie « ces coupures d’illégales », a décidé depuis lundi dernier, de boycotter un certain nombre d’activités, entre autres les compositions de fin de trimestre ainsi que les examens blancs.

Le SYNATEB exige l’arrêt des coupures et la restitution des montants, ponctionnés pour fait de grève pendant 9 jours en novembre 2016 pour dénoncer des affectations de certains agents pour nécessité de service.

« La tension est vive dans certaines écoles primaires de la province du Houet (Ouest) car des agents n’ont plus l’esprit au travail du fait qu’ils doivent à des institutions bancaires », a souligné l’un des conférenciers, Djèbouonété Somé, toujours selon Sidwaya.

Le front social connait une ébullition depuis avril 2016, après des avantages jugés faramineux, accordés aux magistrats dans un contexte de morosité économique.

Plusieurs agents de la Fonction publique, militant au sein de différents syndicats dont le Syndicat autonome des travailleurs de l’information et de la culture (SYNATIC), ont aussi constaté des coupures mensuelles de plus de 50 000 FCFA par agent, pour fait de grève.

Agence d’Information du Burkina