Les congés du second trimestre vont sans doute se prolonger pour de nombreux enseignants et élèves dans le Soum, où les classes avaient été fermées avec quelques jours d’avance, en raison de l’insécurité causée par les groupes terroristes.
En vue de préparer la rentrée prévue lundi 3 avril, le haut-commissaire de la province a convoqué ce matin une réunion qui s’est tenue dans la salle des fêtes de la mairie, en présence des enseignants, des forces de défenses et de sécurité (FDS) et des parents d’élèves. L’objet de la réunion était de trouver des solutions à la question sécuritaire, rassurer les enseignants et les élèves quant à la bonne tenue des cours.
Les quelques enseignants qui ont assisté à la réunion n’ont pas tourné autour au du pot : il n’est pas question pour eux de reprendre les cours tant que leur sécurité n’est pas assurée. Le haut commissaire pose alors la question aux forces de sécurité qui étaient également présentes sur les mesures qu’elles entendent prendre pour rassurer les enseignants. Réponse laconique des FDS : nous n’avons rien à dire ! Le haut commissaire insiste, et reçoit la même réponse. "En fait, ils boudent parce que le montant de leur indemnités journalières qui est de 2500F n’a pas augmenté comme promis", confie une mère d’élève.
Désemparé, le haut commissaire propose aux parents d’élèves de former avec les jeunes de la province des groupes de veille pour assurer la quiétude des enseignants. Une proposition à laquelle n’adhèrent pas vraiment ces derniers qui redoutent que des complices des terroristes ne s’infiltrent dans groupes de veille et les dénoncent à leurs chefs.
Seule décision prise lors de cette réunion, la reprise des cours dans les écoles du centre ville de Djibo, en attendant des jours meilleurs pour celles des localités alentours, en particulier Nassoumbou.

Kaceto.net