Content de revenir vers vous avec un nouvel article d’analyse sur les cinq « grands candidats » des présidentielles françaises 2017. Sauf énorme surprise (ce qui est toujours possible et tout possible a droit de prétendre à l’existence), le/la prochain(e) président(e) de la République française devrait sortir des cinq candidats que sont : Marine LE PEN, Emmanuel MACRON, François FILLON, Jean-Luc MELENCHON et Benoît HAMON. Pour en savoir davantage sur ces cinq candidats, je vous invite à (re)lire mon précédent article sur le sujet.

En me focalisant sur les titres des publications francophones en ligne de la période allant du 14 mars 2017 au 2 avril 2017 (20 jours, avec un pas de 2 jours), je me suis cette fois-ci posé cette question simple (il y en aura d’autres qui donneront peut-être l’occasion de vous proposer d’autres articles) : Quelles associations (co-évocations) entre ces cinq « grands candidats » dans ces titres ? Par exemple, quand on mentionne « Marine Le Pen » dans le titre d’une publication, quel(s) autre(s) « grand(s) candidat(s) » associé(s) ? Autrement dit, quelles sont les « affinités discursives » que ces publications nous proposent en ce qui concerne ces prétendants-là à l’Elysée ? Affinités qui disent quelque chose des enjeux de ces présidentielles françaises.

Emmanuel MACRON est clairement « l’associé discursif » privilégié quand Marine LE PEN est mentionnée dans les titres des publications francophones. En valeurs moyennes de taux de liaison, voici le classement : MACRON (13,5%), FILLON (7,2%), MELENCHON (2,3%) et HAMON (1,6%).

Quand Emmanuel MACRON est mentionné dans les titres …

Emmanuel MACRON connaît deux « affinités discursives » significatives et de même importance quand il est mentionné dans les titres des publications : Marine LE PEN et François FILLON. Le classement (en valeurs moyennes) des associés est le suivant : Marine LE PEN (6%), FILLON (6%), Hamon (3,1%), Mélenchon (1,7%).

Comme pour Marine LE PEN, Emmanuel MACRON est « l’associé discursif » privilégié quand François FILLON apparaît dans les titres des publications francophones en ligne. C’est particulièrement vrai ces tout derniers jours. Le classement (en valeurs moyennes) des « affinités discursives » est le suivant : MACRON (7,2%), Marine LE PEN (3,7%), HAMON (1,9%) et MELENCHON (1,5%).

Quand Benoît HAMON est mentionné dans les titres…

Benoît HAMON, le candidat du Parti Socialiste (PS), est comme pris en sandwich entre deux « affinités discursives » : Jean-Luc MELENCHON, le candidat de la « France Insoumise » (FI), à sa gauche (c’est encore plus marqué ces derniers jours) ; et Emmanuel MACRON, le jeune leader du mouvement « En Marche » (EM) à sa droite. Le classement (en valeurs moyennes) des « affinités discursives » pour Benoît HAMON est le suivant : MELENCHON (8,5%), MACRON (6,8%), FILLON (3,7%) et Marine LE PEN (1,9%).

Jusque-là, le candidat de la « France Insoumise » (FI) partage une « affinité discursive » exclusive avec Benoît HAMON, le candidat du Parti Socialiste (PS). Désormais qu’il est loin devant ce dernier dans les sondages, peut-être le verra-t-on bientôt changer « d’affinité discursive », aller titiller le trio en tête des sondages… Le classement (en valeurs moyennes) des « associations » est le suivant : HAMON (9,3%), MACRON (4,3%), FILLON (3,3%) et Marine LE PEN (2,7%).

Le graphe relationnel ci-dessus proposé a été établi sur la base des taux moyens cumulés d’associations entre les cinq « grands candidats » tels que révélés par les analyses des titres des publications francophones pertinentes et significatives. Je n’en dirai pas plus ici sur la question méthodologique. Que voit-on ?
Deux grands matchs :
Le match MACRON versus LE PEN avec FILLON en embuscade ;
Le match HAMON versus MELENCHON, dont l’issue semble aujourd’hui en faveur du leader de la France Insoumise qui engrange le bénéfice de la cohérence stratégique et de la constance. HAMON semble payer au prix fort la dislocation de son camp. Il y a un adage qui dit qu’il ne faut jamais dire à son neveu l’injure que tu détestes au village de tes oncles. HAMON, l’ancien frondeur, l’apprend peut-être aujourd’hui à ses dépens... Cela ne sent pas bon pour le Parti Socialiste.
La conséquence de tout cela, comme un silence assourdissant … tout se passe comme si on entendait les « grands » représentants de la « Gauche assumée » plus sur MACRON que sur Marine LE PEN et François FILLON…
Rendez-vous dans une quinzaine de jours pour voir comment évolue cette configuration de sens.

Ousmane SAWADOGO, Expert-Consultant, Text Mining et Web Content Mining – kaceto.net