Une délégation de députés burkinabè a pris part, le lundi 10 avril à Porto Novo au Bénin, à l’ouverture la première session ordinaire de l’année 2017. Le Président de l’Assemblée nationale du Burkina Faso, Salifou Diallo, invité d’honneur, a livré à l’hémicycle un discours bien accueilli par les députés du « pays de la Conférence nationale »

A l’entame de la cérémonie d’ouverture de la première session ordinaire de l’année 2017, le Président de l’Assemblée nationale du Bénin, Adrien Houngbedji, s’est félicité de la participation effective de la délégation burkinabè. Il a noté que les deux parlements ont une « aspiration commune à bâtir la nation africaine sur les fondamentaux que constituent la démocratie parlementaire et la coopération interparlementaire ».
A la séance du jour, Adrien Houngbedji a réaffirmé l’estime qu’il a pour son homologue Salifou Diallo. Il a donc tenu à saluer ses qualités d’homme politique clairvoyant et engagé pour son pays et l’Afrique. « Le Président Salifou Diallo est un homme qu’on ne présente plus. Militant de la cause panafricaine, depuis sa première jeunesse et de la lutte contre le néocolonialisme à l’Université de Dakar, il est doté d’une grande culture », a souligné le Chef du parlement béninois.
Le contexte de l’ouverture de la session parlementaire béninoise notamment la clôture de la 3ème session extraordinaire 2017, le mardi 04 avril dernier, consacrée à l’étude et au débat sur le projet de révision de la Constitution du 11 décembre 1990, et marqué par un vote de rejet, faute pour le projet de révision d’avoir obtenu les ¾ des suffrages des 83 députés, a dicté la cadence des interventions.
Dans son message, le Président de l’Assemblée nationale du Burkina Faso a, d’emblée, invité les parlementaires à s’engager dans l’union, l’intégration véritable et pour des réformes audacieuses portées par une gouvernance de rupture dans les Etats de la sous-région. « Il faut ici et maintenant prendre le pari que les Assemblées de nos différents Etats et l’Assemblée communautaire iront en légiférant dans le sens d’affirmer et de réaffirmer les besoins de nos peuples, de dépasser nos frontières géographiques, de dépasser nos frontières politiques pour se mettre au diapason de la lutte actuelle des peuples du monde dans le cadre de la globalisation », a martelé Salifou Diallo.

Devant les députés béninois à l’hémicycle, Salifou Diallo a, également, saisi l’occasion pour « reconnaitre et saluer la maturité de l’ensemble de la classe politique béninoise qui, guidée par l’intérêt majeur du peuple, a toujours su dans la diversité et la pluralité des opinions, entretenir un environnement de paix, d’ouverture et de dialogue qui fait la particularité du peuple béninois. Je voudrais vous hommage pour vos prises de positions qui harmonisent et qui permettent le vivre ensemble au Benin. Plus qu’un atout, cette attitude responsable et citoyenne est un fertilisant précieux indispensable à la croissance de l’arbre de la démocratie et de la paix dans nos pays. C’est le lieu pour moi de rendre un hommage appuyé à vous-même Excellence monsieur le président de l’Assemblée nationale, ainsi qu’à tous les leaders politiques béninois pour l’exemple que vous donnez quant à l’esprit qui doit prévaloir dans les débats et les rapports politiques ».

Le Chef du parlement burkinabè a conduit au Bénin une délégation composée des députés Raphaël Kouama, Bindi Ouoba, Honorine W. Sawadogo/ Ouédraogo, Parimani Sabdano, Bernard N. Somé, Salifo Tiemtoré et Saïdou W. Yaméogo.

La mission parlementaire, à Porto-novo dans la capitale politique du Bénin, a, en outre, permis un échange de bons procédés parlementaires et a dégagé des pistes de développement économique et social durable des deux pays par le renforcement des organisations tangibles telles la CEDEAO, l’UEMOA et l’Unité Africaine.

La direction générale des médias de l’Assemblée nationale