Dans vos colonnes en date du 24 avril 2017, il est ressorti que les familles des victimes des évènements des 30-31 octobre 2014 et du coup d’Etat manqué du 16 septembre 2015 sont fâchées et frustrées de par le fait que la CODER leur aurait manqué de respect et de considération.
Tout en nous excusant auprès des familles des victimes pour ces contretemps observés, nous voulons apporter les précisions suivantes :
La CODER a approché les représentants des familles des victimes pour un premier rendez-vous qu’ils ont convenu pour le jeudi 6 avril, toutefois après concertations entre eux, ils ont souhaité ramener le rendez-vous au samedi 8 avril pour permettre de rassembler le maximum de personnes. C’est alors que la CODER a indiqué qu’à cette date elle devait se rendre à Tenkodogo pour une audience déjà confirmée avec sa Majesté Naaba Guiguimpolé de ZOUNGRANTENGA. Aussi, a-t-elle proposé une rencontre en semaine quel que soit le jour et l’heure. Le représentant des familles des victimes a, pour sa part, proposé que le rendez-vous ait plutôt lieu un week-end peu importe lequel. Son attention a été attirée sur le fait que le week-end suivant était celui de Pâques et tombait également sur la fin du mandat du bureau présidé par Me Gilbert OUEDRAOGO le 20 avril 2017. Le représentant des familles des victimes a donc promis de recontacter la CODER ultérieurement.
Le 19 avril 2017, le secrétariat de la CODER a reçu une correspondance proposant la date du 22 avril 2017 pour le rendez-vous.
En raison de la passation de charge, la CODER a saisi le 21 avril 2017 le représentant des victimes pour demander de proposer une nouvelle date car le nouveau bureau venait de s’installer et avait besoin d’un certain temps pour prendre les dossiers en instance.
En réponse, il a été dit au membre de la CODER qui a appelé, (et non à son président sortant Me Gilbert Noël Ouédraogo comme indiqué), que les familles des victimes avaient déjà prévu en marge de l’audience une conférence de presse et qu’elles allaient tenir ladite conférence de presse et nous proposer une nouvelle date pour notre rencontre.
Aussi, avons-nous été surpris par le contenu de la conférence de presse et la levée de bouclier qui s’en est suivi, d’autant plus que la CODER était toujours dans l’attente de la réaction des familles des victimes pour une nouvelle date de rencontre.
Ce droit de réponse qui ne se veut pas polémiste a uniquement pour objectif de rétablir les faits à l’attention des familles des victimes elles-mêmes, de l’opinion publique et de réaffirmer la disponibilité de la CODER à rencontrer les victimes selon un calendrier convenu de commun accord.
Nous vouons une profonde considération aux victimes, souhaitons aux blessés notre vœu de prompt rétablissement et exprimons aux familles éplorées notre vive compassion et notre sincère solidarité.
Que la terre libre du Burkina Faso leur soit légère !
Avec nos cordiales et fraternelles salutations !

JUSTICE - RECONCILIATION – PAIX

Ouagadougou, le 24 avril 2017

Pour la CODER
Son président
Rasmané OUEDRAOGO