Le Balai Citoyen est à ce jour l’organisation de la société civile qui compte le plus d’adhérents et de crédibilité au Burkina Faso. Critiqué par certains militants de l’ancien parti au pouvoir (CDP), le Balai citoyen est néanmoins resté populaire tant sur le plan national, qu’international. En retrait de la scène médiatique depuis un certain temps, ce mouvement de la société civile est allé présenter le prix AMNESTY "Ambassadeur de conscience" dont il a été lauréat, au président du Faso. Un prétexte sans doute pour aborder les questions sociales au Burkina Faso. C’était ce Jeudi 07 juillet 2016.

La question des koglowéogos qui suscite beaucoup de passion a sans doute été abordée par le Président du Faso et ses invités. La délégation du Balai Citoyen était composée de Guy Hervé Kam, Serge Bambara "Smockey", Fatoumata Souratié et Souleymane Ouédraogo dît Basic Soul. Le Burkina Faso connait également beaucoup de grogne sociale, notamment les grèves des informaticiens, des travailleurs de certaines mines, des boulangers et pâtissiers et encore récemment des Gardes de sécurité pénitentiaire. Toutes ces questions interpellent sans doute un mouvement comme le Balai Citoyen qui sans en avoir la paternité totale, a fortement contribué à ce qu’il y ait une alternance démocratique au Burkina Faso.
La crédibilité de ce mouvement tient également à son absence de toutes les instances de décisions depuis la transition, malgré les propositions de postes. Le Balai citoyen qui s’est aussi démarqué de certaines prises de positions de certaines OSC, concernant notamment les koglowéogos, est aujourd’hui une voix qui compte et qui est attendue dans son rôle auto attribué de veille citoyenne. Beaucoup de voix dans le monde diplomatique estiment que c’est par des groupes de jeunes conscients et engagés tels que le Balai Citoyen au Burkina, Yen a Marre au Sénégal, Filimbi au Congo, que l’Afrique pourra en finir avec la présidence à vie et la mal gouvernance. Il est vrai que le président du Faso se doit de prendre des mesures fortes pour un mieux-être de la société car les licenciements à tout va dans des compagnies privées, les questions sécuritaires posées par les koglowéogos et toute la violence électorale que nous avons connue, ne présagent pas de lendemains qui chantent. Il est donc opportun que la société civile donne de la voix car c’est son rôle de veiller au bien-être de tous.

Wendkouni Nazé
Kaceto.net