Arrêté le 29 avril dernier et détenu par la gendarmerie, l’industriel burkinabè Inoussa avait été pris de malaise et transféré dans une clinique pour y recevoir des soins. Selon une source proche de l’intéressé, il y séjourne toujours, son état de santé étant toujours précaire. Lundi, il a été entendu durant tout l’après-midi par le juge sur les accusations qui sont portées contre lui (http://kaceto.net/spip.php?article2358). Dans la foulée de l’audition, ses avocats ont introduit une demande de mise en liberté provisoire, mais le parquet n’a toujours pas donné suite à la demande.
Depuis son éclatement, l’affaire Kanazoé secoue le milieu des affaires et la société civile et suscite des polémiques sur la manière dont l’homme d’affaires a été arrêté dans ses bureaux par une douzaine de gendarmes. Tout en reconnaissant l’égalité de tous devant la justice, d’aucuns estiment cependant qu’au moment où le gouvernement déploie des efforts pour convaincre les investisseurs nationaux et étrangers que le Burkina est une terre d’opportunités, le traitement réservé au patron de CIMFASO n’est pas pour les rassurer.

Salam Sondé
Kaceto.net