Football, cyclisme, athlétisme, pétanque, hand-ball, jeux de société, etc., durant plusieurs semaines et jusqu’en juillet, Ziniaré va vivre au rythme de compétitions mettant aux prises les jeunes sportifs de la commune dans le cadre de la coupe de l’élu local

Forte affluence hier après-midi au stade municipal de Ziniaré à l’occasion du lancement de la première édition de la Coupe de l’élu local. Venus des 5 secteurs de la commune de Ziniaré et des villages environnants, sportifs toutes disciplines confondues, supporters, amoureux du sport ou simples curieux se sont retrouvés dans l’enceinte du stade pour assister au coup d’envoi de cette compétition placée sous le thème : « Ensemble, dans la pratique du sport et des loisirs, filles et fils de Ziniaré, bâtissons notre commune par la mise en œuvre du plan communal de développement 2017-2021 ». L’homme d’affaires Nana Boureima et Aziz Tiemtoré, deux fils de la région apportent leur caution à cette fête du sport qui devrait prendre fin en juillet prochain.
Bien entendu, le football occupe une place de choix dans le calendrier des compétitions, mais il y a aussi le cyclisme, l’athlétisme, la pétanque, le hand-ball, le cyclisme, le scrabble classique et le handisport. « Cette coupe est née de la volonté du conseil municipal de donner à la jeunesse communale, un cadre d’expression sportive et de loisirs que nous voulons tous voir grandir et devenir une véritable attraction pour les filles et les fils de la commune », a déclaré le maire Pascal Compaoré. La Coupe de l’élu local vise, selon lui, à favoriser la fraternisation entre les jeunes, réunir les ressortissants de la localité pour une synergie d’action dans le développement, détecter des talents et rapprocher les citoyens de l’équipe municipale. « L’ambition du conseil municipal, c’est de promouvoir et de véhiculer les valeurs sportives telles l’excellence, la tolérance, le respect, le fair-play, la solidarité, l’amitié, le dialogue et la diversité pour qu’elles deviennent le leitmotiv de toute la jeunesse communale », a-t-il ajouté. Il a terminé son discours en rappelant que la règle de toute compétition, c’est qu’il y ait un vainqueur et un vaincu, mais il a toutefois invité les sportifs à garder à l’esprit qu’ils sont « en famille et que le fair-play doit être de rigueur pendant tous les matchs ».
Fin de la première partie de l’après-midi.

Place au spectacle. Ici aussi, comme dans les championnats professionnels, on respecte le protocole. Les deux équipes qui vont ouvrir le tournoi, secteur 1 contre Barkouitenga, font leur entrée dans le stade, précédées de policiers aux côtés des arbitres. Présentation des joueurs aux officiels par les deux capitaines. Les arbitres rappellent les règles du jeu. Pas de violence. On joue le ballon et uniquement le ballon. Les actes antijeu, comme les tacles par derrière, les coups de coude et les tirages de maillot sont interdits. Les 22 joueurs se saluent, puis les deux capitaines serrent la main à l’arbitre central et ses deux assistants. Le public qui gonfle au fil des minutes s’impatiente. Par un heureux hasard, une pluie bienfaisante tombée dans la matinée a fait baisser le mercure. Sous le coup de 17h20, l’arbitre Franck Yaméogo donne le coup d’envoi. L’équipe du secteur 1 de Ziniaré est en marron foncé, celle Barkouitenga en bleu.
Dès l’entame, les joueurs du secteur 1 mettent la pression sur leurs adversaires et les empêchent de jouer. Ils occupent rationnellement le train, monopolisent le cuir et le font circuler. Leurs vis-à-vis sont perturbés, voir déstabilisés, incapables de développer la moindre action. Privés de ballon, ils sont réduits à procéder à de longues passes, infructueuses. Pendant un bon quart d’heure, le jeu se passe pratiquement dans le camp de Barkouitenga.
A la 18è minute, le secteur 1 bénéficie d’un coup franc sur le côté gauche. Le cuir s’élève, atterrit sur le pied de Wilfried Ouédraogo, qui le récupère et enchaine d’une frappe qui trompe le portier de Barkouitenga. Le public exulte. Le score aurait pu évoluer si les attaquants n’étaient maladroits. Comme s’ils fonctionnaient au diesel, les joueurs de Barkouitenga se réveillent dans le dernier quart heure de la première mi-temps. Le jeu s’équilibre quelque peu même s’ils ne se procurent aucune occasion.

La pause intervient sur ce score. Un quart d’heure pour souffler et faire des réglages de part et d’autre. Pendant ce temps, deux musiciens prennent le relais et assurent un autre spectacle. Les déhanchements parfois lascifs d’une danseuse aux formes généreuses suscitent des acclamations.
Au retour des vestiaires, on reprend les mêmes et on recommence. La physionomie du match reste inchangée avec une domination du secteur 1, qui assiège à nouveau le camp adverse. Après 20 mn de jeu, l’entraineur de l’équipe dominante procède à deux changements. Sur un coup franc, le milieu de terrain envoie le cuir dans la lucarne adverse. Impuissant, le gardien constate les dégâts. Le ballon est au fond des filets. Deux buts à zéro. La deuxième partie du match est très largement entamée. On ne voit pas comment Barkouitenga peut s’en sortir, d’autant que les joueurs gardent le même style de jeu, avec de longues balles, que les attaquants ont du mal à exploiter. Ils restent toutefois dans le jeu et parviennent de temps en temps à s’approcher des 18m du camp adverse. Ils savent qu’il faut exploiter la moindre occasion et ne laisser passer aucune chance. A une quarantaine de mètre des buts du secteur 1, l’arbitre siffle une faute. On se concerte. Le pivot de la défense de Barkouitenga, un gaillard d’environ 1,80 m s’empare du cuir et le place délicatement. La défense commet l’erreur en ne formant pas de mur. D’une frappe puissante, il fusille le portier. Congratulations de ses coéquipiers. L’espoir renait. Nous sommes à la 60ème minute.

A 2-1, tout est encore possible. Il faut prendre des risques. Comme transformés, les porte-drapeaux de Barkouitenga se mettent à bien jouer. Les incursions dans le camp adverse sont maintenant fréquentes. Mais le milieu de terrain du secteur 1 et la défense résistent. Les minutes s’écoulent et on se dirige tranquillement vers une victoire du secteur 1. L’assistant vient de montrer le temps additionnel : 3mn. Pas grand-chose, mais assez pour renverser la vapeur. A la 71ème minute, l’incroyable se produit. Coup franc pour Barkouitenga. L’occasion de la dernière chance. Le public retient son souffle. Le même buteur s’avance, botte violemment le cuir qui va mourir dans les filets du gardien. C’est le délire total dans le stade. Le suspense jusqu’au bout, comme le sport sait souvent en produire. La joie dans un camp et l’abattement dans l’autre.
Le disque solaire commence à rejoindre irrémédiablement son lit. Il faut à tout prix un vainqueur. La règle dans cette compétition, c’est le coup KO. Pas de prolongations. On passe directement à la séance des tirs aux buts. En pareille circonstance, l’équipe qui est revenue au score au dernier moment a incontestablement un ascendant psychologique sur l’autre. En l’occurrence, les joueurs de Barkouitenga ont un capital confiance nettement supérieur à leurs adversaires.
On désigne donc les 5 premiers tireurs. C’est Barkouitenga qui commence et les deux premiers de chaque camp marquent. Le suspense atteint son paroxysme quand le tir du 3è joueur du secteur1 est arrêté par le gardien. 3 pour Barkouitenga, 2 pour le secteur 1. Le 4è tireur de Barkouitenga prend le gardien à contre-pied. Le stade retient son souffle. Tout peut se jouer là. C’est ce qui s’est produit. Le tireur a littéralement raté le cadre et en envoyant le ballon sur le côté.
Résultat final 4 tirs contre 2. C’est comme cela, le sport, parfois injuste. Le secteur 1 quitte la compétition, avec d’énormes regrets tant il avait la victoire à portée de main. Barkouitenga a largement mérité sa victoire, obtenue grâce au courage et à la solidarité des joueurs qui y ont cru jusqu’au coup de sifflet final.
Demain, Koassanga et Betta croiseront les crampons sur le même terrain à 15h30 au compte de la deuxième journée. (Voir le calendrier plus bas).

Joachim Vokouma
Kaceto.net

Calendrier des matchs de football
1ère journée : Jeudi 11 mai au stade municipal : Secteur 1 # Barkouitenga (4-2 aux tirs au but)
2ème journée : Samedi 13 mai au stade municipal à 15h30 : Koassanga # Betta
3ème Journée : Dimanche 14 mai à 15h30 au stade municipal : Oubriyaoghin # Kulkinka
Stade Lycée Bassy : Konada-Yarcé # Kouila
4ème journée : Jeudi 18 mai au stade municipal à 15h30 : Secteur 2 # Secteur 5
Dimanche 21 mai au stade municipal à 15h30 : Basbédo # Secteur 4
5ème journée : Jeudi 25 mai au stade municipal à 15h30 : Sawana # Tanghin Goundry
Samedi 27 mai au stade municipal à 15h30 : Gam-silmimossé # Taonsgo
6ème journée : Jeudi 1er juin au stade municipal à 15h30 : Laongo-Yanga # Tamissi
Samedi 3 juin au stade municipal à 15h30 : Nakamtenga1 # Soulogo
Dimanche 4 juin au stade municipal à 15h30 : Moutti # Secteur 3

Kaceto.net