Le Burkina Faso qui peine à débloquer moins d’une dizaine de milliards de FCFA pour couvrir des besoins annuels d’intrants agricoles de l’ordre de 385 milliards de FCFA, compte prioriser les paysans vulnérables, a appris l’AIB samedi.

« On demande toujours que nous fassions l’effort pour mettre à la disposition des producteurs des intrants de qualité et tous les ans, on nous dit que c’est pas suffisant. Je voudrais juste vous donner un exemple. Pour tous les besoins de ce pays en engrais, pour les besoins annuels, nous devons dépenser 385 milliards de FCFA », a affirmé samedi Jacob Ouédraogo.

Le ministre de l’Agriculture s’exprimait à Kaya (100km, Centre-nord), lors d’un échange direct entre le président du Faso Roch Kaboré et le monde rural, en marge de la 20e Journée nationale du paysan.

« Jusqu’en 2015, le montant maximum qui a été utilisé est de 5 milliards de FCFA. En 2016, nous avons acheté 9 milliards de FCFA (d’intrants) (…). Cette année, nous comptons aller jusqu’à 13 milliards de FCFA », a poursuivi M. Ouédraogo.

Pour le ministre de l’Agriculture, il est difficile de satisfaire tous les paysans, « donc nous ciblons les populations vulnérables, dans tous les villages de ce pays. Et les intrants sont vendus à prix subventionné de 50% du prix normal ».

A en croire Jacob Ouédraogo, le gouvernement burkinabè fera toujours un effort pour que les producteurs les plus vulnérables puissent être servis.

Il a également demandé aux producteurs qui ont « quelques moyens » de faire aussi un effort.

En rappel, la 20e Journée nationale du paysan était placée sous le thème, « 20 ans d’existence, bilan et perspective ».

Les producteurs ont souhaité que la manifestation annuelle soit désormais une biennale et qu’un secrétariat permanent de suivi des recommandations soit mis en place dans les meilleurs délais.

Agence d’Information du Burkina