Les ressortissants de la commune de Ténado qui ont vécu des tragiques affrontements entre Koglowéogos et populations, s’organisent depuis le samedi 20 mai pour le retour de la paix. Originaire du village de Koukouldi, Bassolma Bazié a été porté à la tête d’une délégation de la localité. Il a animé une conférence de presse à ce propos, ce lundi 22 mai

"Nous devons être utiles à nos communautés", c’est ce principe qui a poussé Bassolma Bazié à s’impliquer pour la résolution de la crise dans sa commune. Il s’est rendu le samedi 20 mai à Koudougou, dans le fief des Koglowéogos afin d’échanger avec eux. "J’ai reçu un coup de fil du village m’informant de la gravité de la situation ; j’ai reussi avec mes contacts sur place, à avoir les numéros de téléphone des Koglowéogos, et quand j’ai appelé, ils m’ont informé qu’ils allaient faire mouvement vers Ténado à 10h. J’ai demandé à mes interlocuteurs d’attendre le lendemain dimanche pour que l’on puisse se rencontrer, mais ils ont refusé en disant que la décision venait de la base. J’ai alors démarré et je suis arrivé à Koudougou aux environs de 11h", c’est ainsi que celui qui est plus connu pour son engagement syndical a expliqué son départ pour Koudougou. Là, il écoutera toutes les parties prenantes et réussira à leur faire promettre de ne plus rien tenter sans l’en informer au préalable.

Bassolma Bazié refuse de prendre position dans cette crise car explique t-il, "les explications divergent d’une partie à l’autre et il appartiendra à la justice de faire la lumière sur la question". La mission qu’il a conduite auprès des koglowéogos, dans les villages concernés, dans les hôpitaux et à la gendarmerie, lui a permis de dénombrer 5 morts et 9 blessés libérés et 03 toujours hospitalisés. Parmi les 05 personnes tuées, 4 auraient été déjà enterrés. La dépouille du 5e serait toujours à Koudougou et Bassolma Bazié a été énigmatique sur la raison pour laquelle il n’a pas encore été porté sous terre. Il continue cependant les négociations pour son enterrement.

C’est en risquant sa vie que Bassolma Bazié mène cette médiation ; en tant que ressortissant de la localité, alors même que les Koglowéogos avaient des morts en leur sein. Il aurait pu subir des exactions des koglwéogos, mais il estime que c’est le rôle des fils du pays, surtout des intellectuels, de s’impliquer pour résoudre ce genre de situation. Il entend se rendre à nouveau jeudi sur le terrain pour continuer ce travail d’apaisement de la tension.

Quand à son avis sur les koglowéogos il a affirmé que, "l’existence des Koglowéogos est une conséquence du manque de sécurité dans nos région et non la cause. Pour garantir notre sécurité, il faut des soldats en nombre, formés et armés, mais cela ne suffit pas. Il faut aussi et surtout que ces soldats soient motivés", a t-il opiné

Kaceto.net