Le Comité de politique monétaire (CPM) au cours de la séance du 22 mai 2017 à Yaoundé a adopté des mesures en vue de consolider davantage la soutenabilité extérieure de la monnaie en zone Cemac. A cet effet, selon le gouverneur de la Beac, Abbas Mahamat Tolli, qui présidait le Comité, il a été décidé la réduction de 20% des objectifs de refinancement de deux pays de la Cemac dont la position en compte d’opérations est débitrice.

Si Mahamat Tolli n’a pas cité les pays de la Cemac qui provoquent cette mesure, l’on sait néanmoins que le Tchad et la Guinée équatoriale affichent des performances financières médiocres. Car sur les 1155,95 milliards de FCFA de la Cemac en 2016 sur le compte d’opérations, les services centraux de la Beac disposent de 513,3 milliards de FCFA. Le Cameroun, 443,6 milliards. La Centrafrique, 39,52 milliards. Le Congo, 124,06 milliards. Le Gabon, 106 milliards. La Guinée équatoriale, moins 7,8 milliards. Et le Tchad, moins 63,07 milliards.

Pour rappel, le « compte d’opérations » c’est celui ouvert par la Beac au service de contrôle budgétaire et comptable du ministère des Finances et des comptes publics de la France. La Banque centrale, d’après ses conventions, doit impérativement y déposer 50% de ses avoirs extérieurs. Toutefois, la convention du 3 octobre 2014 stipule que cette quotité peut être abaissée en deçà de 50% mais, sans être inférieure à 40%.

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