La première journée de manifestation pour réclamer de l’Etat, le bitumage de la nationale 4 (Fada-Ouaga), a réuni à peine, jeudi, une centaine de personnes. Les organisateurs dénoncent une campagne de démobilisation.

Annoncée en grande pompe sur les réseaux sociaux et par divers canaux, la marche des organisations de la société civile pour réclamer le bitumage de la route Fada-Ouaga, a tourné à la désillusion. Moins d’une centaine de personnes ont répondu à l’appel des organisateurs.

Le principal acteur de la marche, Adolphe Tankoano a rapidement imputé cet échec au camp d’en face qui a usé, selon lui, de toutes les stratégies pour casser la lutte.

« Le syndicat des transporteurs qui s’était joint au mouvement, a désisté hier mercredi par des communiqués radiophoniques du fait du début de la réparation de la voie. Cette attitude qui est la résultante de manœuvres, a démobilisé la lutte », a soutenu M.Tankoano.

Pour lui, la lutte continue et les choses vont se préciser demain vendredi 23 juin 2017.

« Avec ce nombre, on ne peut pas faire comme on voulait faire. On ne prendra pas de risque. On rentre, on se prépare et on revient. L’adversaire a infiltré nos rangs. Il faut reconnaitre qu’il a eu faille dans notre organisation », a-t-il ajouté.

Le leader du mouvement M21 (société civile) Marcel Tankoano, venu de Ouagadougou, n’a pas caché sa déception au regard de la faible mobilisation.

« On a fait du tapage pour n’avoir que quelques personnes. Regardez-vous même ! », a-t-il lancé aux journalistes.

La très forte dégradation de la route menant Ouagadougou à Fada N’Gourma, chef-lieu de la région la plus vaste du Burkina Faso, a ravivé la colère des populations qui dénoncent depuis des années, le mauvais état de toutes les routes de la localité.

Plusieurs compagnies de transport ont renoncé ces derniers jours à desservir cette partie du Burkina Faso, frontalière avec le Bénin et le Niger.

Ce jeudi, lors d’un point de presse, le ministre en charge des Infrastructures, Eric W. Bougma a indiqué que d’ici deux à trois mois, les trous figurant sur l’axe Fada-N’Gourma seront bouchés, en attendant courant 2017, le démarrage de trois chantiers.

Agence d’Information du Burkina