Les militants de la section provinciale du syndicat national des administrateurs civils, secrétaires administratifs et adjoints administratifs du Burkina (SYNACSAB) du Bam ont observé un sit-in au Haut-commissariat du Bam, ce 28 juin 2017 de 7 à 12 heures en réponse à un mot d’ordre du bureau national, pour exiger du gouvernement l’amélioration de leurs conditions de vie et de travail.

Au moins 4 préfets de départements de la province du Bam et une dizaine d’agents relevant du ministère de l’Administration territoriale et de la Décentralisation ont observé le sit-in devant le haut-commissariat du Bam ce 28 juin 2017, a constaté l’AIB sur place.
« Depuis longtemps, nous travaillons dans des conditions exécrables et nous avons toujours privilégié le dialogue et la concertation dans nos revendications. Mais nous avons remarqué que l’autorité semble prendre notre stratégie de négociation comme une faiblesse. Et comme nous avons aussi le droit d’agir autrement, nous avons suivi le mot d’ordre de notre bureau national en observant le sit-in ici au Bam » nous a confié le secrétaire général du SYNACSAB/ Bam Moussa Traoré

Le secrétaire général du SYNACSAB/ Bam a également relevé que la perte croissante de l’autorité l’Etat, est tributaire des mauvaises conditions de vie et de travail des préfets de départements et des Hauts-commissaires de provinces.
« Si on dit que le préfet de département est le représentant du président du Faso et le délégué de tous les membres du gouvernement dans sa circonscription et que ce dernier est lui-même le parent pauvre de toute la population, vous comprenez que l’autorité de l’Etat ne peut pas ne pas prendre un coup. Il y a par exemple des préfectures où il n’ y a même pas un seul ordinateur, les moyens de locomotion sont devenus vétustes, les résidences et les préfectures sont dans des états pitoyables » a-t-il avancé pour étayer ses propos.

Dans la province du Bam, on dénombre au moins 26 agents de l‘administration territoriale toutes catégories confondues, composés essentiellement de préfets de départements, de secrétaires généraux de mairies et d’agents de bureaux.

Tous ont participé au sit-in à l’exception de ceux qui étaient hors de la province. Ils se disent prêts à débrailler encore si toutefois le bureau national du SYNACSAB lançait un autre mot d’ordre.

Agence d’Information du Burkina