Le Syndicat autonome des contrôleurs et inspecteurs de travail (SYNACIT) du Burkina Faso, lors d’une conférence de presse animée vendredi à Ouagadougou, s’est insurgé contre l’intervention du politique dans la gestion de la crise opposant les agents à l’administration de l’hôtel Sopatel Silmandé.

« Le SYNACIT tout en déplorant la détérioration du climat social au sein de l’hôtel Sopatel Silmandé, s’insurge contre l’intervention inappropriée du politique dans le gestion de ce conflit collectif de travail », a mentionné le secrétaire général du SYNACIT, Fatogoma Sanou, dans sa déclaration liminaire.

Exemples à l’appui, M. Sanou a expliqué que l’intervention du politique n’est pas de nature à apaiser le climat social et à faciliter la tâche aux acteurs investis par la loi en la matière que sont les contrôleurs et inspecteurs de travail.

En guise d’illustration, il a cité, entre autres, les cas des conflits collectifs à la SN-SOSUCO en 2011, à la SIBEA en 2011, à Essakane SA en 2012 qui selon lui, ont été aggravés suite à l’intervention des autorités politiques et administratives.

Face aux journalistes le responsable syndical a attiré l’attention des autorités politiques et administratives ainsi que des partenaires sociaux sur le fait que la tentative de règlement à l’amiable de tout conflit de travail, qu’il soit collectif ou individuel, est confiée par la loi aux inspecteurs et contrôleurs de travail.

A entendre M. Sanou, l’intervention de tout organe autre que ceux désignés par la loi dans le règlement des conflits de travail, a pour effet de perturber la procédure de conciliation.

« En plus de retarder la mise en œuvre de la procédure de conciliation et d’arbitrage, elle crée une forme de désordre et de confusion, car les partenaires sociaux à un moment donné, ne savent plus qui est à même de diriger les négociations de sortie de crise », a ajouté le SG du SYNACIT.

Depuis quelques semaines, une crise oppose une partie du personnel de l’hôtel Sopatel Silmandé à leur direction générale, suite au licenciement de certains travailleurs, plongeant l’établissement hôtelier dans une quasi léthargie.

Pour les autres travailleurs de l’entreprise hôtelière, ces licenciements sont abusifs. Par conséquent, ils ont marqué leur solidarité à leurs camarades et avaient exigé leur réintégration avant toute reprise de travail.

Dès la naissance du conflit, des initiatives et des décisions en vue de trouver une solution à la situation ont été prises par le ministère en charge de la Culture et du Tourisme avec les différentes parties.

La conférence de presse du SYNACIT de ce vendredi, avait pour objectif de partager avec les journalistes, les difficultés que vivent les inspecteurs et contrôleurs de travail.

A l’occasion le syndicat a déploré une dégradation du climat social au sein du ministère de la Fonction publique, du Travail et de la Protection sociale.

Agence d’information du Burkina