Les travaux du Traité d’amitié et de Coopération (TAC) entre le Burkina et la Côte d’Ivoire ont été officiellement lancés ce matin dans la salle de conférence de Ouaga 2000, en présence des présidents Roch Kaboré et alassane Ouattara

Il est 10h05mn quand les présidents burkinabè Roch Kaboré et ivoirien Alassane Ouattara font leur entrée dans la salle de conférence de Ouaga 2000, précédés de quelques secondes par les premiers ministres, Paul Kaba Thiéba et Amadou Gon Coulibaly. Les ministres de deux gouvernements sont là au grand complet. Tous sont présents pour assister à l’ouverture officielle du 6è sommet du Traité d’amitié et de coopération signé en 2008 par les présidents Blaise Compaoré et Laurent Gbagbo. En attendant les discours, c’est le musiciens et parolier Don Charles de Batoro qui entretient la salle. Moment de poésie, instants d’exaltation de la solidité de la relation Côte d’Ivoire Burkina, célébration de l’amitié entre les deux peuples ivoirien et burkinabè liés par la géographie, l’économie, l’histoire et la culture. Cette relation séculaire, voulue par les dirigeants successifs depuis la nuit des temps, se renforce chaque jour, particulièrement depuis la signature du TAC. Les deux président l’ont rappelé dans leurs discours ce matin. C’est au nom de fraternité que la Côte d’Ivoire a accepté d’être le pays invité d’honneur du Fespaco 2017, avec une forte délégation, et la présence du président Ouattara lors de la cérémonie de clôture, a rappelé le président du Faso. C’est aussi, a t-il ajouté, au nom de la fraternité que le Burkina a apporté son soutien à la Côte d’Ivoire lors de son élection comme membre non permanent du Conseil de sécurité de l’ONU en juin dernier.
Le développement économique des deux pays et de la sous-région passe la stabilité et la paix. Roch Kaboré a insisté sur l’urgence d’unir les forces contre le terrorisme, les trafics humains et les extrémismes de tous bords. Les populations ont de fortes attentes et les gouvernements se doivent d’être à la hauteur de ces attentes. "Le TAC est un exemple de réussite de la coopération Sud-Sud" a déclaré pour sa part le président Ouattara. Il a remercié le Burkina pour son soutien à l’ONU et espère que son pays bénéficiera de l’expérience du Burkina qui a déjà siégé au Conseil de sécurité de l’ONU de 2008 à 2009. Pour lui, le 6è TAC marque une phase de maturité des projets initiés depuis le début. " Nous devons aller encore plus vite et je suis sur qu’avec mon frère le président Kaboré, nous ferons en sorte qu’il y ait une matérialisation des engagements qui ont été pris par les deux gouvernements et le suivi sera également maintenu pour que les populations puissent bénéficier des progrès en cours dans les deux États", avait-il déclaré hier à son arrivée à Ouaga.
Sécurité, défense, réseaux routiers et ferroviaires, délimitation des frontières communes, jeunesse et Genre etc., autant de sujets qui seront examinés par les chefs d’Etat et de gouvernements.
La signature des accords bilatéraux et du communiqué conjoint qui devrait intervenir en milieu d’après-midi sanctionnera la fin des travaux.
Le président Ouattara et une partie de la délégation ivoirienne quitte Ouaga en début de soirée. Les experts devraient suivre demain, après avoir rendu visite demain matin au Mogho Naaba, puis effectué une excursion touristique sur le site granitique de Laongo.
A l’occasion de ce sommet, une rencontre est prévue entre les deux chefs d’Etat et le groupe Bolloré sur la question du chemin de fer Kaya-Ouagadougou-Abidjan.
Le projet d’autoroute entre Ouagadougou et Abidjan est également l’un des grands dossiers du TAC. La Côte d’Ivoire est déjà bien avancée mais le Burkina Faso n’a pas encore commencé. Le ministre des Affaires étrangères, Alpha Barry annonce le début des travaux pour le premier trimestre 2018. Un premier tronçon Ouagadougou-Koudougou sera d’abord fait sur la base du Partenariat Public Privé (PPP) et pour le reste du tronçon jusqu’en Côte d’Ivoire, il y aura une recherche conjointe de financements par les deux États.

Kaceto.net