Un Casque bleu et un soldat malien ont été tués lundi lors d’une attaque contre des camps de la mission de l’ONU au Mali (Minusma) dans le centre du pays, a annoncé cette force de l’ONU.

Des élus locaux et une source militaire avaient annoncé plus tôt lundi à l’AFP que ce Casque bleu et ce soldat malien avaient été blessés lors de l’attaque contre ces camps de la Minusma à Douentza (centre). Ils ont ensuite succombé à leurs blessures.

En outre, deux assaillants ont été tués dans la riposte des soldats de l’ONU.

"Un Casque bleu de la Minusma et un membre des forces armées maliennes ont été tués lundi lors d’une attaque contre des camps de la Minusma à Douenza (centre), dans la région de Mopti, par des hommes armés non identifiés", a affirmé dans un communiqué la force de l’ONU au Mali, sans préciser la nationalité du Casque bleu.

"Un autre Casque bleu a été légèrement blessé", a-t-elle ajouté, sans plus de détails, évoquant "une attaque coordonnée" qui a eu lieu "vers 05H30 du matin" (GMT et locales).

"Un premier groupe d’assaillants a tiré sur un camp de la Minusma à partir d’une colline adjacente. En réaction, les forces armées maliennes, établies à proximité du camp, ont riposté", a-t-elle expliqué.

"Un deuxième groupe se dirigeant à pied vers l’autre camp de la Minusma a ouvert le feu. Les Casques bleus ont riposté et deux assaillants ont été abattus", a ajouté la Minusma, qui a condamné "cette attaque terroriste révoltante".

Le nord du Mali était tombé en mars-avril 2012 sous la coupe de groupes jihadistes liés à Al-Qaïda à la faveur de la déroute de l’armée face à la rébellion, d’abord alliée à ces groupes qui l’ont ensuite évincée.

Ces groupes armés en ont été en grande partie chassés à la suite du lancement en 2013, à l’initiative de la France, d’une intervention militaire internationale, qui se poursuit actuellement. Mais des zones entières échappent encore au contrôle des forces maliennes et étrangères, régulièrement visées par des attaques meurtrières, malgré l’accord de paix censé isoler définitivement les jihadistes.

Agence France-Presse