Nous avons appris avec une profonde tristesse, la disparition subite de l’honorable député Salifou Diallo, de son vivant président de l’Assemblée nationale du Burkina Faso. A ce titre, nous connaissions l’homme pour l’avoir côtoyé pour la première fois à Niamey lors de l’ouverture solennelle de la séance des travaux de l’Assemblée du Niger sur invitation de son frère et ami, SEM Ousseini Tini , président de l’Assemblée du Niger. La 2ème fois, c’était au Bukina, à l’occasion d’un voyage d’étude que nous avions effectué sur les progrès que le Burkina a engrangés en matière des droits humains, notamment ceux des femmes, en collaboration avec NDI Burkina/Niger.
A cette occasion, Dr Salifou Diallo revenait d’un voyage et malgré la fatigue, il a tenu à nous recevoir personnellement et n’a pas manqué d’instruire les commissions consœurs de prendre toutes les dispositions utiles pour mettre nos amis nigériens à l’aise. La 3ème fois c’est récemment lors du forum sur le dividende démographique et le financement adéquat de la santé de l’espace CEDEAO, plus la Mauritanie et le Tchad (20-22 juillet) organisé l’Organisation ouest-africaine de la santé (OOAS). A cette occasion, le président Salif Diallo nous a réservé un accueil des plus chaleureux et lors de la réception qu’il nous a offerte, communément appelée soirée de gala, il nous a accompagné jusqu’à la porte et nousa serré la main individuellement ; arrivé, mon tour, il m’a pris la main et l’autre main dans mon dos, comme son fils et m’a dit ceci "vous vous étiez là la dernière fois" en faisant allusion au voyage d’ études que nous avions déjà effectué.
Salifou Diallo était un homme bien, très humble et soucieux du devenir de nos populations du Burkina, du Niger et de toutes l’espace CEDEAO. J’espère seulement que les chantiers qu’il a ouverts ne s’arrêteront pas et que les autres prendront le relais pour le développement, pour la paix et la sécurité, bref pour le bonheur de nos populations. Nous avons commencé par apprendre avec lui, mais hélas, Dieu nous l’a arraché si tôt juste au moment où nous avons besoin de lui, ce sage africain. Pour immortaliser sa mémoire, cessons de pleurer et mettons nous tous au travail et prions pour que Allah le tout puissant l’accueille dans son paradis éternel.
A sa famille, aux collègues députés et au peuple Burkinabé, je présente mes condoléances les plus attristées.
Amine !

Honorable député Mamoudou Oumarou, président de la Commission des affaires sociales et culturelles, Assemblée national du Niger