Selon le journal français Les Echos, le tribunal de commerce de Paris a rendu, le 25 août dernier, son jugement dans le cadre du redressement judiciaire du groupe Necotrans, actif, en Afrique essentiellement, dans la gestion de terminaux portuaires, le secteur pétrolier et gazier, et la logistique minière.

La justice française a donc finalement retenu, parmi 15 prétendants, l’offre présentée par le « consortium Bolloré ». Celle-ci comprend les offres conjointes, non solidaires et non dissociables d’African Ports & Corridors Holdings (APCH), véhicule d’investissement basé à Maurice, de Bolloré Africa Logistics (BAL), filiale du groupe Bolloré, du groupe marocain Premium, spécialisé dans la distribution de biens d’équipement. Sans oublier le groupe de construction navale libanais, Privinvest des frères Iskandar et Akram Safa.

Parmi les principaux actifs repris, on note pour APCH la société Terminaux Vraquiers du Sénégal ou encore le terminal de Kribi au Cameroun. BAL, de son côté, reprend notamment la société de manutention du terminal à conteneurs de Cotonou (Bénin), les terminaux de manutention conventionnelle détenus et opérés par Necotrans ou encore des participations minoritaires dans des places portuaires où Bolloré est déjà présent (comme au Bénin, au Cameroun, en Côte d’Ivoire ou au Burkina Faso).

Au Cameroun, le consortium conduit par Necotrans avait été désigné adjudicataire, en 2014, du contrat de partenariat pour l’exploitation et la maintenance du terminal polyvalent du port en eau profonde de Kribi. Le contrat avec la partie camerounaise prévoyait une concession de 20 ans et des investissements de 26,2 millions d’euros (environ 17 milliards de FCFA) et des redevances à verser à l’Etat camerounais. Bolloré et APCH, en deviennent donc des héritiers à des proportions différentes.

Le journal Les Echos révèle qu’au tribunal de commerce de Paris, l’offre de rachat des actifs de Necotrans par le consortium Bolloré – APCH – Premium – Privinvest permet le maintien de 86 des 119 emplois directs dans les sociétés françaises, et de 1100 emplois dans les filiales africaines, pour une valorisation globale d’environ 17,2 millions d’euros (environ 11,26 milliards de FCFA).

Agence Ecofin