Le gouvernement du Burkina Faso pour marquer le deuxième anniversaire de la résistance au coup d’Etat perpétré par le Général Gilbert Diendéré en mi-septembre 2015, a décidé d’organiser quatre principales activités, a-t-on appris mercredi, à l’issue du Conseil des ministres.

Selon le ministre en charge de la communication, porte-parole du gouvernement, Rémis Fulgance Dandjinou qui s’est exprimé sur le sujet, la première activité va se dérouler ce jeudi et concerne le nettoyage des tombes des victimes du putsch.

La deuxième activité va concerner des offices religieux organisés du vendredi 15 au dimanche 17 septembre dans les lieux de culte, en hommage aux personnes décédées.

Ensuite, il y aura un dépôt de gerbes, le samedi 16 septembre, dans les cimetières où sont inhumés les martyrs.

« Les dépôts de gerbes se feront dans tous les cimetières du Burkina Faso où nous avons des personnes martyrs, tombées lors de cette résistance à ce coup d’Etat », a expliqué le ministre Dandjinou, avant d’ajouter qu’à Ouagadougou, ce sera au cimetière municipal de Gounghin.

A cela s’ajoute une conférence publique sur « la résistance au coup d’Etat » organisée, en collaboration avec des Organisations de la société civile (OSC), le samedi 16 septembre à 10 heures 30 mn, au Conseil burkinabè des chargeurs (CBC), à Ouagadougou.

De l’avis du porte-parole du gouvernement, ce programme de commémoration a été élaboré en partenariat avec les parents des victimes, avec un comité pluridisciplinaire au niveau des ministres.

La commémoration du 2e anniversaire du coup d’Etat manqué intervient alors que des associations des parents de martyrs réclament justice pour leurs proches tués lors de ce coup d’Etat.

« La question essentielle qui reste est celle qui concerne la justice. Mais il convient de retenir que nous sommes dans la séparation des pouvoirs (exécutif et judiciaire, Ndlr) au Burkina », a indiqué Rémis Dandjinou.

Il a rappelé qu’une audience de confirmation des charges est programmée en principe pour ce 14 septembre 2017 au Tribunal militaire de Ouagadougou.

Le gouvernement burkinabè a institué chaque 31 octobre de l’année, une cérémonie d’hommage. Elle est dédiée aux victimes de l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014 et du putsch du 16 septembre 2015.

Les deux événements ont causé, au total, une cinquantaine de morts et des centaines de blessés.

APA