Le vice-ministre chinois des Finances Shi Yaobin a plaidé lundi, à l’ouverture du 3ème forum "Investir en Afrique" à Dakar, pour la coordination des investissements en Afrique afin d’aider le continent à assurer son développement.

"Accélérer le développement de l’Afrique par l’innovation" est le thème de la rencontre de Dakar, organisée par le gouvernement du Sénégal, en collaboration avec la Banque mondiale et la Banque chinoise de Développement. Plus de 400 participants dont de nombreuses entreprises chinoises et africaines, prennent part au forum qui a été ouvert par le chef de l’Etat sénégalais, Macky Sall.

"L’Afrique est un continent d’avenir. Le gouvernement chinois va continuer à soutenir le continent et avec l’appui des institutions internationales comme la Banque mondiale, pour un avenir radieux", déclaré M. Shi.

Il a estimé que le 3ème forum Investir en Afrique qui se tient du 25 au 27 septembre à Dakar, va "promouvoir davantage" le dialogue politique entre la Chine et l’Afrique.

"Nous devons aligner nos stratégies, sur les vraies opportunités de développement. Il est important de coordonner et de guider les investissements en Afrique et d’améliorer les bénéfices des investissements", a-t-il ajouté.

Pour le vice-ministre chinois, il est aujourd’hui important que son pays et l’Afrique exploite l’avenir "ensemble".

"Nous encourageons l’entreprenariat dans tous les domaines et aussi l’innovation. Il est important pour nous d’intégrer les ressources pour le nouveau modèle d’investissement. Le monde est aujourd’hui dans une phase de globalisation économique. Le terrorisme, les maladies, ainsi que les changements climatiques sont des difficultés auxquelles, nous sommes confrontés", a-t-il soutenu.

Selon M. Shi Yaobin, dans ce contexte, la Chine "souhaite développer" avec l’Afrique un partenariat pour un développement durable.

Pour sa part, le vice-président directeur général de la Banque chinoise de développement, Wang Yongsheng, a affirmé que le forum de Dakar vise à "promouvoir l’investissement" en Afrique surtout de la part de la Chine.

"Ce forum va donner un nouveau souffle à la coopération entre les deux parties", a-t-il estimé, rappelant que son institution a fourni à l’Afrique "environ 60 milliards de dollars" pour le financement d’importants projets dans 43 pays.

Aujourd’hui, a-t-il souligné, les investisseurs chinois sont "conscients que le problème majeur pour les pays africains", c’est "d’avoir un accès à des mécanismes de financements, mais, également de gestion de risques qui sont souvent surestimés".

"C’est ce qui fait que certaines entreprises ont des soucis pour pénétrer le marché. Nous allons travailler au sein de notre banque sur ce point afin de faire en sorte que le marché africain soit crédible, tout en favorisant l’investissement privé. Au moment où l’économie mondiale montre des signes positifs, et l’environnement des affaires ne doit pas être sous-estimé", a-t-il assuré.

Ainsi, a­­­-t-il affirmé, la collaboration entre la Chine et l’Afrique "offre des opportunité" et l’Afrique "doit en profiter".

La Chine a "beaucoup fait dans ce sens" avec des résultats "probants", selon le directeur général et responsable en chef de l’Administration de la Banque mondiale, Yang Shaolin.

"Elle est aujourd’hui, le plus grand partenaire économique de l’Afrique et il y a à peu près 1.000 petites et moyennes entreprises chinoises sur le continent. Régler les problèmes de l’Afrique demande des investissements colossaux et les dépenses publiques ne seront pas suffisantes. Donc, saisissons les opportunités", a-t-il conclu.

Investir en Afrique (IAF) est une plateforme mondiale mise en place pour faciliter la coopération multilatérale et favoriser le développement des investissements sur le continent africain.

Xinhua