Le Syndicat national des administrateurs civils, des secrétaires et adjoints administratifs du Burkina (SYNACSAB) a dénoncé samedi, certaines pratiques (nominations de complaisances) qui s’effectuent au sein du ministère en charge de l’Administration territoriale.

« Nous exigeons le respect du code général des collectivités territoriales, par la proscription de la pratique qui consiste pour les présidents de conseil de collectivités territoriales, à demander nommément des secrétaires généraux de collectivités territoriales », a affirmé samedi le Secrétaire général (SG) national du SYNACSAB, Adama Bidiga.

M. Bidiga qui s’exprimait à l’issue d’un point de presse, a en outre précisé, que des « nominations de complaisance » existent au sein de son ministère, a ainsi souhaité la dépolitisation de l’administration publique, par l’adoption de la loi portant institution du corps préfectoral au Burkina Faso.

« Le décret portant modalités d’exercices de la fonction de secrétaire général de collectivité territoriale peine à être adopté », a-t-il indiqué.

Selon lui, l’exemple récent, est celui de la nomination sans consultation au préalable d’un adjoint administratif au poste de préfet de Pensa, par le conseil des ministres du mercredi 13 septembre 2O17.

Pour lui cette façon de faire est une porte ouverte aux pires maux tels que le clientélisme, la gabegie, la corruption, la patrimonialisation, la politisation de l’administration et la culture de la médiocrité.

Saisissant l’occasion, le SG national du SYNACSAB a, par ailleurs, signalé que face au silence du gouvernement par rapport à la plate-forme revendicative du syndicat, les militants entendent observer du 4 au 6 octobre prochain, un sit-in pour se faire entendre devant les gouvernorats, les hauts commissariats et l’immeuble du Faso à Ouagadougou.

« Le sit-in sera suivi d’une grève de 72 heures si nous n’obtenons pas satisfaction », a-t-il menacé. Et de poursuivre que ce passage à la vitesse supérieure de son mouvement vise à prendre en compte les différentes préoccupations de ses membres.

S’interrogeant sur les infrastructures, l’instauration de la flotte téléphonique, la dotation du carburant des gouvernorats, des hauts- commissariats, des préfectures (siège de la souveraineté étatique), Adama Bidiga, a aussi interpellé les décideurs politiques à travailler davantage pour restaurer l’image du corps des administrateurs.

Le premier responsable du SYNACSAB s’est insurgé également contre l’agression d’un de leur, à la marie de Tensobentenga dans la province du Kouritenga, par le premier adjoint au maire de ladite commune.

« Notre syndicat reste ouvert au dialogue mais nous ne tolérerons plus les manœuvres dilatoires du gouvernement », a conclu Adama Bidiga.

Agence d’information du Burkina