E-image socio-politico-sécuritaire des pays d’Afrique francophone : évolution d’un indicateur pour le Bénin, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, le Mali, le Niger et le Togo

D’une façon générale, la connaissance et le contrôle de l’image que les pays ont sur Internet (« E-image ») est aujourd’hui plus que jamais un enjeu important. Son évaluation et son suivi dans le temps jouent un rôle informationnel capital pour les Etats et les gouvernements en place, mais aussi pour les décideurs privés (banquiers, investisseurs étrangers et nationaux, exportateurs, fournisseurs, assureurs, touristes, etc.).
Dans cet article, je voudrais tenter de répondre à la question singulière suivante : quelle image socio-politico-sécuritaire se dégage du Web francophone concernant ces pays voisins d’Afrique de l’Ouest que sont le Bénin, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, le Mali, le Niger et le Togo ? Quelle a été la dynamique de cette E-image (on peut aussi parler d’E-réputation) au cours de ces dix derniers mois (Décembre 2016 – 28 Septembre 2017) ?
Pour apporter un élément de réponse pertinent et crédible à ces questions, j’ai été amené à construire un indicateur d’E-image Socio-Politico-Sécuritaire (E-ISPS). Il s’agit d’un indicateur composite qui capture l’évocation, dans les titres des publications francophones en ligne centrés sur les pays-cibles, de « crisèmes » (ces mots crochus de sens « crisiques » dont parle Morin : voir Morin E., « Pour une crisologie », Communications, n°25, 1976, pp.149-163). Les « crisèmes » sont ici à considérer comme des unités de sens liées à des situations de tensions ou de crises affectant différents champs : celui de la stabilité de l’Etat et du gouvernement (coups d’Etat, révolutions, rebellions, crise de gouvernement, modifications constitutionnelles…) ; celui de la stabilité sociale (guerre civile ou interethnique, terrorisme et extrémisme religieux, racisme et nationalisme, tensions sociales, émeutes, grèves…) ; celui de la violence politique pure (assassinats politiques, purges et autres violences politiques, manifestations politiques…) ; celui de la situation sécuritaire interne (banditisme et autres insécurités quotidiennes…) ; celui de la situation sanitaire (maladies infectieuses, épidémies… HIV/Sida, Ebola, dengue…), celui de la consommation (famine, vie chère et autres pénuries aigües de produits, services et ressources de base…) ; celui de la situation économique et financière (crises économico-financières…), etc.
Retenons que l’indicateur d’E-image-pays (E-ISPS) que nous proposons ici n’est… qu’une indication. Ce qu’il désigne n’est en aucun cas une copie conforme du réel dont il se fait l’écho. Par ailleurs, ses évolutions passées ne sont pas une indication infaillible du futur proche ou lointain.
Je ne rentrerai pas ici dans le détail de l’élaboration conceptuelle et du calcul de l’indicateur E-ISPS (ceux qui voudront s’y intéresser peuvent toujours contacter KACETO.NET). Mais sachez simplement que sa valeur, pour des besoins de présentations graphiques, varie entre 100 et -100. Une valeur négative (zone « verte ») de l’E-ISPS indique que la stabilité et la quiétude socio-politico-sécuritaire du pays sont meilleures par rapport à la valeur moyenne des six pays ici concernés. A l’inverse, une valeur positive (zone « rouge ») indique que la situation socio-politico-sécuritaire est dégradée au regard de la valeur moyenne des six pays ici retenus.
Tout ceci étant dit, je vous laisse découvrir l’évolution de l’indicateur pour chacun des six pays : Bénin, Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Mali, Niger et Togo. Bien évidemment, je travaillerai dans les prochains jours à élargir les groupes de pays africains francophones et à affiner l’indicateur.
E-ISPS-Bénin E-ISPS-Burkina E-ISPS-Côte d’Ivoire
E-ISPS-Mali E-ISPS-Niger E-ISPS-Togo