En moins d’une semaine, l’Allemagne a été victime de deux attaques terroristes dont le bilan provisoire est de neuf morts et de vingt-uns blessés.
Le lundi 18 juillet, un jeune Afghan de 17 ans, demandeur d’asile, a brandi une hache et un couteau dans le wagon d’un train à Würburg pour s’en prendre aux passagers. Il a réussi à blesser cinq personnes, quatre touristes hongkongais et une passante, avant d’être abattu par la police.

Puis le vendredi 22 juillet vers 18 h, un Germano-iranien de 18 ans a sorti une arme à feu dans un restaurant de l’enseigne McDonald’s près du célèbre stade olympique de Munich et a tiré sur les clients, tuant neuf personnes et blessant seize autres. Le tireur a poursuivi la fusillade dans un centre commercial situé à proximité. Il s’est ensuite sauvé lorsque la police est intervenue avant de se donner la mort à environ un kilomètre du lieu de la fusillade. Son corps a été retrouvé vers 20 h 30.
On ne saurait dire avec certitude si ces deux attaques perpétrées dans le land de la Bavière ont été commanditées par l’organisation Etat islamique (EI). Cependant, l’EI a revendiqué l’attaque du jeune Afghan, tout comme il avait revendiqué l’attaque effroyable au camion qui s’est déroulée le 14 juillet à Nice, en France. Il n’est donc pas exclu qu’il revendique aussi la fusillade de Munich. Car, selon toute vraisemblance, l’organisation terroriste, qui perd du terrain en Irak et en Syrie, s’attribue désormais toutes les attaques isolées pour continuer à peser dans le monde.
Toutes ces attaques aussi imprévisibles les unes que les autres soulignent de bien triste manière le caractère étrange de l’époque dans laquelle nous vivons. Une époque où la vie de chacun peut être ôtée à tout moyen au nom d’une idéologie obscure et absurde, injustement arrimée à une religion de paix dans son appellation même.

Denis Dambré