Etat de la démocratie, indépendance de la justice, liberté provisoire de Djibril Bassolé, retour de Blaise Compaoré, etc., la Coordination nationale des jeunes du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) s’est exprimée sur tous ces sujets hier 11 octobre lors d’un point de presse.

"La démocratie burkinabè est en panne et plus rien ne va dans notre pays". Voilà résumé du constat que dressent les jeunes de la Coordination nationale du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP). Ils l’ont dit hier 11 octobre lors d’une rencontre avec les journalistes au siège de leur parti, sur l’avenue Kwamé Nkrumah.
« Plus rien ne va dans ce pays, la démocratie burkinabè est en panne, en témoigne les différentes manipulations politiques autour de la décision de justice accordant la liberté provisoire à Djibril Bassolé, l’annulation du meeting du Cadre d’expression démocratique, l’agression de Thibaut Nana à Bobo-Dioulasso pour avoir exprimé son opinion sur le retour de Blaise Compaoré », déplore la coordination nationale des organisations des jeunes du CDP.
Depuis l’arrivé au pouvoir des autorités du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP), le pays va très mal et jamais le Burkina Faso n’est descendu aussi bas qu’aujourd’hui », poursuivent-ils. Pour Mathias Ouédrago, le Burkina souffre de « manque de liberté d’expression et d’opinion, de recul démocratique et subit une sorte d’autocratie ».

Sur l’éventuel retour au pays de Blaise Compaoré, la Coordination est sans ambiguïté : "Blaise Compaoré reste et restera un citoyen burkinabè", déclare Mathias Ouédraogo, avant d’annoncer qu’on "n’a pas de date précise sur le retour de Blaise Compaoré", mais que s’il "décidait de rentrer, nous l’accueillerons à bras ouvert" ». Il a invité ses camarades à rester mobiliser pour lui réserver un accueil chaleureux, tout en reconnaissant que 2014 a été une erreur.
Sur l’agression de Nana Thibaut à Bobo Dioulasso, les jeunes militants du CDP estiment que ce dernier n’a exprimé que son opinion. « Ce comportement nous déshonore et nous prive de nos droits d’expression et d’opinion », a déploré Mathias Ouédraogo. Pour la coordination, le fait d’avoir déchiré les photos de Blaise Compaoré collées sur le véhicule ne peut, en aucun cas effacer les 27 ans de règne de celui qu’ils nomment ’l’homme de la paix"

Frédéric Thianhoun
Kaceto.net