Suite de la crise ouverte à Sabcé au lendemain des municipales de mai 2016. La brouille entre les militants du MPP et ceux du NTD bloque toujours le fonctionnement du conseil municipal

Une cinquantaine de conseillers suppléants du Nouveau Temps pour la Démocratie (NTD) ont annoncé mardi leur démission, refusant ainsi de prendre la place des 33 conseillers frondeurs que le Haut-commissariat a recommandé de remplacer pour mettre fin à la crise qui secoue depuis 2016, la mairie de Sabcé.

Dans des lettres individuelles adressées, le 13 octobre 2017, aux 33 conseillers municipaux suppléants du Nouveau temps pour la démocratie (NTD), le maire de la commune rurale de Sabcé Rigobert Nassa, exécutant une directive du Haut-commissariat, les invitait à prendre la place de leurs titulaires.

Cette décision vise selon l’autorité à mettre fin « aux absences répétées » des conseillers frondeurs depuis l’installation du conseil municipal en 2016.

Contre toute attente, l’ensemble des conseillers suppléants du NTD ont déposé ce mardi aux environ de 15h30mn, une lettre de démission collective auprès de la préfecture de Sabcé avec ampliation au maire et au Haut-commissaire.

Selon le secrétaire général du NTD Sabcé, Harouna Maïga, il n’est pas question pour les conseillers suppléants de « trahir » le parti et les titulaires en siégeant au conseil municipal.

En rappel, la mairie de Sabcé traverse une crise depuis les élections municipales de mai 2016. Les militants du NTD (33 conseillers) reprochent toujours au Mouvement du peuple pour le progrès (MPP, 33 conseillers) d’avoir pactisé avec l’Union pour le progrès et le changement (UPC, 4 conseillers) pour se partager respectivement le poste de maire et d’adjoint au maire.

Le 3 septembre 2016, la mairie a été incendiée provoquant la mort d’un homme et blessant grièvement un autre, toujours en soins en Côte d’Ivoire.

13 des 14 condamnés ont fini de purger leurs peines, laissant un dernier en prison dans le cadre d’une autre affaire.

D’après Harouna Maïga, après tous ces évènements, le maire Rigobert Nassa devait d’abord se plancher sur la réconciliation et écouter les conseillers frondeurs avant la prise de toute autre décision.

Touefois, il a dit que le parti est ouvert au dialogue pour une paix durable à Sabcé

Agence d’Information du Burkina