L’hémicycle a abrité le 19 octobre 2017, un atelier de formation et d’information sur le dividende démographique. Cet atelier a été organisé par la direction générale de l’économie et de la planification au profit du Réseau Caucus genre et des autres réseaux actifs à l’Assemblée nationale. La cérémonie d’ouverture présidée par le premier vice-président de l’Assemblée a été marquée par deux allocutions.

Permettre aux députés de mieux cerner le concept de dividende démographique et susciter leur adhésion à la politique en matière de population dans notre pays, c’est tout l’objectif de cet atelier de formation et d’information sur le dividende démographique. Le premier vice – président Bénéwendé Stanislas Sankara a, dans son discours d’ouverture rappelé que « cet atelier est la suite du colloque international que nous avons tenu au mois de juillet ici même à Ouagadougou ». Sur l’importance de former les élus nationaux sur un tel thème, le président Sankara a indiqué que « la question de la capture du dividende démographique dont l’utilité n’est plus à démontrer pour le développement économique et social de notre pays devrait pouvoir amener les députés après cet atelier à pouvoir convaincre la base c’est – à – dire nos populations pour qu’elles comprennent que la question de la démographie est une question qui préoccupe le gouvernement parce que si nous arrivons à maitriser notre démographie, on peut l’utiliser de manière idoine pour nous développer ».

Dans son allocution, le directeur général adjoint de l’économie et de la planification Hyacinthe Tamalgo a insisté sur le fait que « la maîtrise de la démographie dans notre pays sera une des clé pour le développement du Burkina Faso ». Il a également évoqué le contenu de la formation dispensée par ses services. « Nous avons prévu de présenter dans cette formation d’abord le cadre référentiel des questions de population au niveau du Burkina Faso qui est la politique nationale de population et à l’issue de la présentation de ce cadre, nous allons leurs présenter le concept même de dividende démographique et ainsi arriver à faire ressortir les différents défis que le Burkina doit relever pour pouvoir capturer le dividende démographique ». Hyacinthe Tamalgo a également étalé les projections faites si notre pays veut tirer profit de son capital humain. « En terme d’indice synthétique de fécondité, nous voulons passer de 5, 4 enfants par femme à 4,7 enfants par femme à l’horizon 2020 et nous voulons aussi que le taux de croissance qui est aujourd’hui de 3,1% puisse passer en 2020 à 2,7% ».

S’exprimant à la fin de la cérémonie, le secrétaire général du Caucus genre Maxime Koné a laissé entendre que le dividende démographique est aujourd’hui au centre du développement aussi bien au Burkina, en Afrique que dans le monde. Cependant depuis 2014, les parlementaires réunis à Stockholm en Suède avaient à travers une déclaration pris des engagements dans ce sens. Au Burkina l’axe2 du PNDES a internalisé ce concept. C’est pour cela a dit Maxime Koné « qu’en tant que caucus genre, il nous appartenait de voir comment nous pouvons vraiment initier les députés à ce concept pour qu’ils défendent cet engagement auprès des populations. Pour le parlement, il s’agit de voir comment influencer les différentes politiques, les programmes et les lois pour promouvoir ce concept ».

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