Le gouvernement a validé en conseil des ministres, mercredi, un plan pour sauver de la faillite la Société nouvelle de presse et d’édition de Côte d’Ivoire (SNPECI) dont un volet va consister en l’absorption par l’Etat d’une dette de quelque neuf milliards FCFA, cumulée par l’entreprise depuis plus de dix ans.

Selon son porte-parole, Bruno Nabagné Koné, il s’agit pour le gouvernement, à travers ce plan, de permettre à cette société d’Etat de restaurer à un niveau satisfaisant ses capacités de production et de renforcer ses fonds propres afin d’assainir sa situation financière à court terme.

Il a rappelé au préalable le fait que la SNPECI, éditrice du quotidien Fraternité Matin, est, depuis plus d’une dizaine d’années, confrontée à des difficultés caractérisées globalement par « une gestion opérationnelle peu efficace ainsi que par de très s fortes tensions de trésorerie et des comptes qui sont déséquilibrés ».

« Ces difficultés ont conduit à des pertes successives qui représentent à ce jour un montant cumulé d’environ neuf milliards F CFA au 31décembre 2016 », a révélé M. Koné, avant d’informer que « Face à cette situation, le conseil a adopté un plan de redressement articulé autour de deux axes principalement. D’abord, une gestion opérationnelle plus performante et ensuite la restauration de la situation financière de l’entreprise ».

Selon lui, la restauration se fera par l’abandon d’un certain nombre de dettes du groupe vis-à-vis de l’Etat qui se chiffre à 5,5 milliards FCFA et par des apports en numéraire à hauteur de 3,6 milliards de FCFA en subvention d’investissement. Egalement, l’Etat va dégager 1,4 milliard de FCFA en 2018 au titre du plan social qui est envisagé dans ce plan de redressement.

AIP